Toujours les fruits et légumes !

Une enquête menée auprès de plus de 9.000 personnes pendant 19 ans confirme les bénéfices d’une consommation fréquente de fruits et légumes. Cette étude américaine montre qu’une consommation soutenue de fruits et légumes est associée à une réduction de la mortalité globale et cardiovasculaire. Le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) est lui aussi réduit.

Certains nutriments contenus dans l’alimentation comme l’acide folique ou des anti-oxydants ont montré qu’ils pouvaient réduire l’incidence des pathologies cardiovasculaire. Une nouvelle étude a examiné sur une longue période la contribution globale de l’alimentation sur la mortalité.

Cette enquête est aujourd’hui publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition. Lydia Bazzano (Tulane University, Nouvelle Orléans) et ses collaborateurs ont examiné les données alimentaires et démographiques de 9.608 participants à l’enquête américaine NHANES I. Ces personnes étaient âgées de 25 à 74 ans et ne présentaient pas de pathologie cardiovasculaire lorsqu’elles sont entrées dans l’étude entre 1971 et 1975.

Leur consommation de fruits et légumes a été régulièrement évaluée à l’aide de questionnaires spécifiques au cours des 19 années de suivi en moyenne.

Cette consommation a permis de séparer les participants en deux groupes : ceux qui consommaient des fruits au moins trois fois par jour (>3) et ceux qui en consommaient moins d’une fois (<1).

Par rapport au groupe « <1 », le groupe « >3 » avait une incidence d’AVC réduite de 27 %. D’une façon similaire, la mortalité par AVC était réduite de 42 %.

Cet avantage était visible au niveau de la mortalité cardiovasculaire avec une réduction de 27 % et de la mortalité totale avec une réduction de 15 % dans le groupe « >3 » comparé au groupe « <1 ». Ces résultats significatifs étaient obtenus après que les données aient été pondérées par les facteurs de risque cardiovasculaires clairement établis.

Dans un éditorial qui accompagne cette publication, Eric Rimm (Harvard School of Public Health, Boston) souligne que les bénéfices des fruits et légumes pourraient être encore plus marqués que ceux observés dans l’étude NHANES I. Par ailleurs, il rappelle qu les effets positifs semblent aussi liés au sexe et à l’origine ethnique des consommateurs.

Source : Am J Clin Nutr 2002 ;76 :1-2, 93-9

SR

Descripteur MESH : Légumes , Mortalité , Accident vasculaire cérébral , Personnes , Risque , Boston , Éditorial , Facteurs de risque , Incidence , Oxydants , Questionnaires , Sexe

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