Paraplégie spasmodique familiale: un gène mis en cause

Des chercheurs viennent de mettre en évidence un gène, SPG3A, impliqué dans une maladie héréditaire nerveuse rare affectant la marche des enfants, la paraplégie spasmodique familiale (PSF) ou syndrome de Strümpell-Lorrain. La protéine codée par SPG3A, une GTPase, nommée atlastine, est impliquée dans la maladie lorsqu’elle est mutée et son modèle prédictif structural laisse penser aux auteurs un jour comprendre les mécanismes des maladies neurodégénératives héréditaires.

Jusqu’à maintenant, seul le locus SP4 sur le bras court du chromosome 2 avait mis en évidence des mutations en relation avec la PSF. La protéine impliquée dans ce locus, appelée spastine, fait partie des protéine nucléaires et ses mutations sont à l’origine d’environ 42% des cas de PSF.

Les formes de PSF impliquant le locus SPG3A ont été localisées sur le bras long du chromosome 14 dans environ 9% des PSF mais n’avaient jamais été reliées à un gène.

John Fink, l’auteur principal de ce travail publié dans la revue Nature Genetics, rapporte l’identification de mutations autosomiques dominantes dans le locus SPG3A de différents membres de six familles, touchant le gène de la GTPase.

Fink et ses collaborateurs pensent que l’identification d’un nouveau type de gène, qui pensent-ils, serait responsable de 25% des formes de PSF, avec la structure prédite de sa protéine, l’atlastine, permettra de mieux comprendre les autres maladies héréditaires neurologiques comme la sclérose latérale amyotrophique.

«Notre but est de comprendre comment les mutations de ce gène provoquent la dégénération nerveuse afin de pouvoir stopper ce processus et faciliter la repousse neuronale », a expliqué Fink.

Source : Nature Genetics Novembre 2001 ; advance online publication.

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