Déclin cognitif et somnolence diurne excessive

Selon les résultats d'une étude conduite en France, une somnolence diurne excessive est associée à un risque plus élevé de troubles cognitifs chez les plus de 60 ans. Cette étude fait l'objet d'une publication dans la dernière parution de la revue Archives of Internal Medicine.

Pour cette étude, Les Drs Ohayon (Université de Stanford) et Vecchierini (Hôpital Bichat) ont interrogé 1.026 sujets de plus de 60 ans qui résidaient en région parisienne et qui étaient représentatifs de la population.

Contrairement à d'autres études, cette enquête faisait la distinction entre les épisodes de sommeil intentionnels et les somnolences diurnes excessives. Ces somnolences diurnes excessives concernaient 13,6 % des personnes interrogées, sans différence marquée selon l'âge.

Le risque de trouble cognitif a été ajusté en fonction de ses facteurs de risque classiques : âge, genre, activité physique, traitements… Après cet ajustement, la somnolence diurne excessive restait associée à un risque plus élevé de troubles cognitifs. Le risque de troubles de l'attention ou de la concentration serait par exemple multiplié par deux pour ces personnes. Par contre, le sommeil diurne volontaire n'a pas semblé modifié le risque de déclin cognitif.

D'après les auteurs, la somnolence diurne excessive est facteur de risque important pour le déclin cognitif. De ce fait, les personnes qui s'en plaignent devraient faire l'objet d'un suivi attentif.

Source : Arch Intern Med 2002;162:201-08.

Descripteur MESH : Risque , Troubles cognitifs , France , Personnes , Sommeil , Attention , Facteurs de risque , Physique , Population

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