Méningites bactériennes de l’enfant: prévention et traitements

Les méningites bactériennes de l’enfant défraient la chronique ces derniers temps (cf campagne de vaccination dans le Puy de Dôme, 7000 doses de vaccin contre le méningocoque de type C). Dans ce contexte, Philippe Reinert (Créteil) et ses confères pédiatres et infectiologues, ont tenu une conférence de presse lors du Medec 2002, visant à faire une mise au point sur l’incidence des méningites bactériennes de l’enfant, tant au plan épidémiologique que sur l’aspect sanitaire, ainsi que sur la manière de les prévenir et de les guérir.

Comme l’a rappelé le professeur Reinert, «une fois les méninges infectées, il n’y a plus de traitement possible [d’une infection bactérienne méningée]». Soulignant que seules les méningites bactériennes étaient responsables des cas graves de méningites, que celles à pneumocoque représentaient aujourd’hui la première cause avant 2 ans et celles à méningocoques B et C la première cause après 2 ans (mortalité de l’ordre de 10%), les orateurs ont parlé des vaccins disponibles, outils les plus puissants connus à ce jour selon eux, pour prévenir la méningite bactérienne.

Depuis la généralisation de la vaccination contre Haemophilus influenzae de type b en France en 1992, deux pathogènes principaux sont donc à combattre : le pneumocoque (Streptococcus pneumoniae) et le méningocoque de type C (Neisseria meningitidis), le vaccin contre le méningocoque de type B n’existant pas.

Le vaccin pneumococcique osidique conjugué adsorbé Prevenar® à 7 valences (7 sérotypes, qui couvrent plus de 80% des méningites), mis sur le marché français depuis avril 2001, semble le seul vaccin à pouvoir développer une réponse immunitaire longue chez l’enfant de moins de 2 ans. Un schéma vaccinal à trois injections est mis en place et adapté à l’âge de l’enfant.

Le vaccin méningococcique du groupe C oligosidique conjugué adsorbé (MeningitecTM) est également innovant dans le sens où il est indiqué dans l’immunisation active du nourrisson à partir de deux mois, des enfants, des adolescents et des adultes. Selon Joel Gaudelus (Bondy), son efficacité excellente (plus de 97% au Royaume Uni qui vaccine depuis 16 mois) et sa bonne tolérance en font un outil de lutte adapté à la prévention de la méningite à méningocoque C.

Source : Medec 2002, 12-15 mars 2002, Paris

PI

Descripteur MESH : Vaccination , Temps , Méningite , France , Infection , Injections , Lutte , Mars , Méninges , Méningite bactérienne , Mortalité , Nourrisson , Vaccine , Vaccins

Recherche scientifique: Les +