La polykystose rénale se dévoile un peu plus encore

Après les découvertes successives de deux gènes impliqués dans la polykystose rénale autosomique dominante (ADPKD, autosomal dominant polycystic kidney disease), le gène PKD2 en décembre 2000 (voir dépêche) puis le gène PKD1 en février 2002 (voir dépêche), des chercheurs américains ont mis en évidence la fonction de PKD2 dans les cellules épithéliales rénales.

L’ADPKD touche environ 1 naissance sur 1000 et constitue la forme la plus courante de pathologie rénale monogénique. La polycistine-2 est le produit du gène muté dans l’ADPKD de type 2, et fait partie d’une sous-famille de récepteurs-canaux calciques transitoires (TRP), exprimés abondamment dans le réticulum endoplasmique.

L’équipe de Stefan Somlo (Yale University School of Medicine, New Haven, Connecticut, EU) a montré, en travaillant sur des canaux calciques TRP isolés, que la polycistine-2 agissait comme un canal calcium-dépendant de haute conductivité aux ions divalents.

Les cellules épithéliales rénales sur-exprimant la polycistine-2 ont montré une forte production de calcium intracellulaire, qui est stoppée par une mutation non sens dans le gène de la polycistine-2.

Ces résultats fournissent à la polycistine-2 une fonction in vivo de canal calcique intracellulaire calcium-dépendant, et montrent que la polykystose rénale autosomique dominante est le résultat de la perte de signalisation du trafic de régulation du calcium intracellulaire.

Source : Nature Cell Biology 18 mars 2002, publication électronique avancée, DOI :10.1038/ncb754

PI

Descripteur MESH : Cellules , Cellules épithéliales , Polykystose rénale autosomique dominante , Gènes , Calcium , Canaux calciques , Connecticut , Électronique , Famille , Ions , Mars , Mutation , Réticulum endoplasmique

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