Multithérapies anti-VIH chez la femme enceinte: les risques pour l’enfant sont faibles comparés aux bénéfices

Un étude regroupant les résultats de sept essais cliniques concernant le devenir d’enfants nés de mères VIH+ traitées par plusieurs anti-rétroviraux, ne montre pas de lien entre les multithérapies et un risque de naissance prématurée ou de mortinatalité. Les résultats, publiés dans le dernier numéro du New England Journal of Medicine, même s’ils semblent infirmer un certain impact (suggéré dans d’autres études) des inhibiteurs de protéases sur le poids à la naissance, ne remettent pas en cause les bénéfices apportés par les multithérapies.

Les auteurs ont comparé les pronostics vitaux des enfants nés soit de mères ayant bénéficié de multithérapies (avec inhibiteur de protéase) soit de mères ayant été traitées par monothérapie (sans inhibiteur de protéase) ou pas traitées du tout.

Les taux de naissances prématurées ont été similaires parmi les 2 groupes de femmes (16% groupe multithérapie et 17% groupe mono (ou sans) thérapie), de même que les poids à la naissance inférieurs à 2,5 kg (16% dans les 2 groupes). Les poids inférieurs à 1,5 kg ont concerné 2% du groupe multithérapie et 1% dans l’autre groupe.

Les scores de vitalité (indice Apgar) inférieurs à 7 ainsi que la mortinatalité ont également été similaires dans les 2 groupes.

Sept femmes sous multithérapie avec inhibiteur de protéase (soit 5%) ont donné naissance à des enfants de très petit poids contre neuf femmes sous multithérapie sans inhibiteur de protéase (soit 2%).

«Nos données permettent de rassurer sur les faibles risques de l’usage des multithérapies sur le poids à la naissance, comparés aux bénéfices reconnus durant la grossesse», ont conclu les auteurs.

Source: N Engl J Med13 juin 2002;346(24):1863-70

PI

Descripteur MESH : VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine , Mères , Essais , Inhibiteurs de protéases , Naissance prématurée , Risque , Femmes

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