Conditionnement de l’air dans les avions: la recirculation n’est pas une source d’infections respiratoires

Les passagers aériens ne sont pas soumis à plus d’infections des voies aériennes respiratoires s’ils se trouvent dans des habitacles où l’air est recyclé, comparés à ceux se déplaçant dans des avions où l’air est renouvelé constamment par une ventilation. Ce sont les résultats d’une équipe californienne qui paraît aujourd’hui dans le JAMA.

L’étude a comporté 1100 passagers voyageant entre San Francisco et Denver durant l’année 1999. Les pourcentages de passagers ayant reporté des infections du tractus respiratoire après leur voyage aérien ont été sensiblement les mêmes : 19% et 21% pour ceux ayant voyagé dans un avion à air recyclé ou dans un avion à air ventilé.

L’étude sur les longs trajets (source de plus de risques d’infections supposés) n’a pas été possible car les avions utilisant le système de recyclage de l’air sont des appareils parcourant de petits trajets.

«Je pense qu’il existe un sentiment universel selon lequel on augmente les risques d’infections durant un vol, mais la circulation d’air n’y est pour rien», a commenté John Balmes, professeur de médecine à l’université de Californie (San Francisco) et auteur principal du rapport.

«Les filtres utilisés pour traiter l’air recyclé sont efficaces et le principal facteur de transmission d’agents infectieux est la promiscuité avec les autres passagers et aussi peut-être le voyage en lui-même avec les changements climatiques favorisant les infections», a-t-il ajouté.

Le médecin conclut en disant que la meilleure prévention pour éviter une contamination est de se laver les mains après en avoir serré d’autres et d’éviter de porter ses doigts à son nez.

Source: JAM 24/31 juillet 2002;288(4):483-6

PI

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