IDM, reteplase et abciximab

Pour les patients victimes d’un infarctus du myocarde (IDM), l’utilisation combinée de reteplase et abciximab ne réduit pas le risque de décès dans l’année comparé à la reteplase seule, selon un article publié dans le JAMA du 6 novembre.

Lincoff et al. ont mené un suivi d’un an sur l’essai randomisé GUSTO V (Global Use of Strategies To Open Coronary Arteries). Des données de mortalité étaient disponibles pour 99,2 % des patients, soit 16453 personnes.

D’après l’article, les décès à un an (toutes causes confondues) ont concerné 8,38 % des patients du groupe reteplase et 8,38 % des patients du groupe traitement combiné. Dans ces deux groupes, des récidives d’IDM dans les sept jours ont eu lieu chez respectivement 3,5 % et 2,3 % des patients. La mortalité à un an était de 22,6 % en cas de nouvel IDM et 8,0 % sans récidive. « Cependant, le traitement reçu n’a pas influencé significativement le moment du décès quel que soit le statut de récidive », notent les auteurs.

« En conclusion, les résultats à 30 jours et un an de l’essai GUSTO V valident le traitement par abciximab et demi-dose de reteplase comme première stratégie de reperfusion alternative au moins aussi efficace que la fibrinolyse traditionnelle à la phase aiguë de l’IDM », écrivent les auteurs. La stratégie combinée semble apporter certains avantages dans la survenue d’événement non fatals. « La sélection d’une thérapie combinée pour la pratique clinique doit être fondée sur l’équilibre perçu entre le bénéfice d’une réduction des complications ischémiques non fatales versus un risque hémorragique augmenté chez certains patients ».

Source : JAMA 2002 ;288 :2130-5

Descripteur MESH : Patients , Risque , Infarctus , Infarctus du myocarde , Myocarde , Mortalité , Récidive , Fibrinolyse , Personnes , Reperfusion

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