L’ADN n’est pas qu’un support informatif à une dimension

Deux articles publiés en ligne sur le site de la revue Nature Immunology relatent comment se produit l’assemblage final des gènes des anticorps (qui sont morcelés dans le génome) humains et murins. Une structure unique en boucle de l’ADN permet les coupures et la maturation finale de ces gènes codant pour les cinq classes d’immunoglobulines.

Les gènes des immunoglobulines (Ig) de type A, D, E, G et M (IgA, IgD, IgE, IgG et IgM respectivement ) sont très particuliers puisque l’ADN qui permet leur codage est au départ réparti en blocs distants sur le chromosome qui le porte puis assemblés au cours de processus de cassures et de recombinaisons très spécifiques (appelés class-switches par les anglo-saxons).

Ces évènements moléculaires nécessitent des coupures de l’ADN à des points précis et si on connaît les endroits de coupure, on ne savait pas quelle structure moléculaire adoptait l’ADN pour être reconnu par les enzymes effectuant ces coupures.

Un groupe de chercheur de l’université de Californie a mis en évidence que le processus de ‘switch’ nécessitait une hybridation ADN/ARN au niveau des sites de coupure (structure appelée R-loop), ainsi qu’une présence accrue de guanine (une des 4 base de l’ADN).à des endroits précis

Source: Nature Immunology 6 avril 2003, DOI:10.1038/ni918 et ni919

Pierre INIGUEZ

Descripteur MESH : Gènes , Anticorps , Génome , Nature , Précis , Californie , Enzymes , Guanine , Immunoglobulines , Structure moléculaire

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