Dépistage du cancer de la prostate : prendre aussi en compte le phénomène de ‘surdétection’

Une nouvelle étude a estimé qu’un programme annuel de dépistage du cancer de la prostate pourrait conduire à un taux de surdétection de près de 50 %. Ce phénomène de dépistage de cancers qui autrement n’auraient pas été diagnostiqués pendant la vie du patient fait l’objet d’une publication dans le Journal of National Cancer Institute du 18 juin.

Ce travail a été réalisé par Gerrit Draisma et des collaborateurs du Centre Médical Universitaire de Rotterdam. Un modèle théorique a été construit à partir de l’étude européenne « European Randomized Study of Screening for Prostate Cancer » qui incluait plus de 42.000 hommes. Selon un des modèles présentés, un dépistage annuel entre 55 et 67 ans serait associé à un taux de surdétection de 50 % et à un diagnostic avancé de 12,3 ans.

Les auteurs estiment que l’introduction d’un programme de dépistage se traduirait par une augmentation de 60 à 90 % de l’incidence des cancers de la prostate. De plus, ils soulignent que l’avancement dans le diagnostic observé dans le modèle est en faveur d’un dépistage répété à plus d’un an d’intervalle.

Source : Journal of the National Cancer Institute

Descripteur MESH : Prostate , Tumeurs de la prostate , Vie , Diagnostic , Hommes , Travail

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