Une enquête sur la part respective des différents agents infectieux dans les gastro-entérites aiguës infantiles de l’enfant en Guadeloupe

Les parasites ne sont plus responsables de gastro-entérites aiguës infantiles en Guadeloupe, tout au moins dans la population étudiée, conclut une enquête qui a porté sur 161 enfants (108 cas et 53 témoins), âgés de moins de 2 ans, hospitalisés au centre hospitalier universitaire de Pointe-à-Pitre/Abymes. Cette observation, rapportée dans le dernier numéro du ‘Bulletin de la Société de Pathologie Exotique’, confirme de façon plus générale la diminution des infections parasitaires intestinales.

Les décontaminations parasitaires systématiques des enfants, qui ont joué un rôle dans cette évolution, ne semblent plus justifiées, déclarent le Dr G. Courouble et ses collègues.

Ces auteurs indiquent, par contre, que la prévalence des infections dues aux salmonelles reste par contre à un niveau « très préoccupant » et l’émergence du sérotype Haddar, comme en France métropolitaine, doit être surveillé.

Selon eux, un contrôle de l’endémie nécessiterait une surveillance vétérinaire de la filière bovine et aviaire ainsi qu’une analyse des comportements alimentaires.

D’une durée de 5 mois, cette enquête a permis d’identifier une étiologie infectieuse chez les enfants hospitalisés dans 40,8 % des cas.

Les agents pathogènes les plus fréquents sont les salmonelles (16,7 %) des cas avec notamment le sérotype Haddar et les Rotavirus (20,5 %). La fréquence de ces derniers est plus importante en saison sèche.

Quant aux adénovirus, ils sont rencontrés avec une fréquence de 3,6 %. Leur présence n’a pas pu être reliée à la gastro-entérite aiguë infantile.

Enfin, aucun Campylobacter, Shigella ou parasite n’a été mis en évidence.

Source : Bulletin de la Société de Pathologie Exotique, Vol.93, N°8, 58-61.

Descripteur MESH : Guadeloupe , Observation , Parasites , Population , Campylobacter , Entérite , France , Prévalence , Rôle , Rotavirus , Shigella

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