« Traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge »

La dégénérescence maculaire liée à l’âge est la première cause de cécité chez les personnes de plus de 50 ans, vivant dans les pays développés. En France, la prévalence serait de 1,3 millions de patients. Les facteurs de risque ne sont pas bien définis même si le tabagisme semble particulièrement en cause. De plus, certains facteurs génétiques ont pu être récemment identifiés. La maladie évolue de façon chronique mais elle peut rester longtemps silencieuse. C’est alors l’examen ophtalmologique qui mettra en évidence les premiers signes de l’atteinte que sont les drusen. La gêne visuelle débute par les métamorphopsies qui ne sont en aucun cas un signe spécifique de la maladie. La baisse visuelle sera ensuite relativement chronique.

Deux formes principales de l’affection peuvent être observées.La DMLA atrophique entraîne une dégradation visuelle progressive. Par contre une aggravation brutale serait liée à un accident néovasculaire représentant un tournant dans l’évolution de l’affection. Le dépistage et l’éducation des patients demeurent des éléments particulièrement importants de la prise en charge initiale et ne doivent pas être négligés.Sur le plan thérapeutique, l’étude AREDS menée aux États-Unis sur plus de 3640 patients a montré une réduction statistiquement significative du risque de développement d'une DMLA avancée chez les patients ayant reçu des antioxydants associés à du zinc. La prescription de compléments nutritionnels est donc la première étape du traitement. Il n’y a pas pour le moment de traitement efficace pouvant freiner de façon significative l’évolution de la forme atrophique. Par contre, de nombreux progrès ont été réalisés dans les formes exsudatives ou humides de la DMLA. En 2012, les injections intravitréennes d’anti-VEGF, comme le ranibizumab, représente le traitement de choix. De nombreuses études randomisées ont permis de préciser le rythme d’injections de ces molécules et la surveillance au long cours. D’autres stratégies comme le VEGF trap seront bientôt disponibles. Il sera alors possible de réduire la fréquence des injections qui reste actuellement élevée. Les problèmes économiques posés par ces innovations thérapeutiques sont significatifs mais ne peuvent pas éclipser l’amélioration significative du pronostic visuel des patients atteints de forme exsudative de la maladie. La recherche s’oriente plus particulièrement vers des voies alternatives plus efficaces qu’un effet suspensif global.Ce sujet fera l'objet d'un exposé demain Mercredi 1er février 2012 à 14 h 00 à l'Académie nationale de Pharmacie

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