Covid19 : Une première étude confirme l’efficacité des vaccins sur les séniors français

Covid19 : Une première étude confirme l’efficacité des vaccins sur les séniors français Une étude menée par le groupement public EPI-Phare sur plus de 4 millions de Français de plus de 75 ans confirme la grande efficacité des vaccins observée dans les études de Phase 3. Dès le 7e jour après la seconde dose de Corminaty de Pfizer, le risque relatif d’hospitalisation est réduit de 87 % chez les séniors vaccinés versus les non-vaccinés du même âge.

En France, la vaccination contre la COVID-19 a commencé le 27 décembre 2020 dans les EHPAD et les USLD avant d’être étendue à partir du 18 janvier à l’ensemble des personnes de 75 ans et plus et des personnes à risques de formes graves. 92 % des personnes ont été vaccinés avec le corminaty de Pfizer/BioNtech.

Epi Phare est un groupement d’Intérêt scientifique crée par l’ANSM et la CNAM qui a pour mission de réaliser des études de pharmacoépidémiologie à partir des données du Système National des Données de Santé (SNDS). Il a cherché à quantifier la différence d’incidence d’hospitalisation pour COVID-19 chez les sujets vaccinés au cours des deux premiers mois de vaccination par rapport aux sujets non vaccinés. Ce travail a utilisé les données de la base VAC-SI couplée au système national des données de santé (SNDS). Le suivi des événements a été arrêté au 20 mars.

Si les résultats communiqués sont donc provisoires, ils sont néanmoins spectaculaires et confirment l’extraordinaire efficacité vaccinale constatée dans les études de phase3.

1 422 461 personnes de plus de 75 ans, vaccinées entre le 27 décembre 2020 et le 24 février 2021 ont été suivies pendant une durée médiane de 40 jours. Chez les personnes qui avaient reçu deux doses, le délai médian entre les doses était de 28 jours.

2 631 108 personnes non vaccinées de même âge, sexe, région et type de résidence ont été suivies pendant 38 jours.

Les 2 groupes ont été appariés puis la survenue d’un évènement d’hospitalisation pour COVID-19 a été comparée entre les deux groupes à différents intervalles de temps après la première ou la seconde dose.

Après la première dose la réduction du risque relatif d’hospitalisation était de 59 % avec un IC à 95 % de [56-62]. 7 jours après la seconde dose la réduction elle était de 87 % avec un IC à 95 % de [83,89], un peu plus marqué chez les moins de 85 ans. La réduction du risque est similaire dans le groupe Pfizer seul versus le groupe  Pfizer ou Moderna.

« Des analyses préliminaires sur le risque de décès par COVID-19 après 7 jours post-2e dose montrent une réduction de risque chez les vaccinés de 91 % [87 % — 94 %]. »

Les auteurs précisent que les sujets « présentaient des fréquences de comorbidités antérieures au suivi relativement comparables entre vaccinés et non vaccinés ».

Après l’étude anglaise, c’est la seconde étude européenne basée sur des données de « vie réelle » qui vient confirmer l’efficacité des vaccins à ARNm.

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Descripteur MESH : Vaccins , Risque , Personnes , Vaccination , Santé , Temps , Sexe , Pharmacoépidémiologie , Travail , France

1 réaction(s) à l'article Covid19 : Une première étude confirme l’efficacité des vaccins sur les séniors français

  • MyPassion

    Thomas BONNET| 25/05/2021- REPONDRE

    Il serait bon de signaler également la réduction absolue du risque et le nombre de personnes nécessaires à vacciner (NNV) pour éviter un évènement (hospitalisation en l’occurrence).

    En effet, au vu de l'incidence relativement faible signalée chez les non vaccinés, dans la meilleure configuration après deux injections, on arrive à environ 0,63 % de réduction absolue du risque d'hospitalisation et un NNV=158 (soit environ 158 personnes nécessaires à vacciner pour éviter une hospitalisation).

    Sous réserve que mes calculs soient corrects, ces données sont tout de suite moins impressionnantes.

    Et tout ceci dans la tranche de population la plus à risque.

    Bien entendu, en modifiant la durée de suivi et selon l'activité épidémique du moment (et les types de variants circulants), ces données pourraient évoluer (en mieux comme en pire).

    Dr Thomas BONNET

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