Covid-19 : « le virus ne doit pas être sous-estimé » selon l’OMS

Covid-19 : « le virus ne doit pas être sous-estimé » selon l’OMS L’Organisation mondiale de la santé OMS maintient son niveau d’alerte maximal concernant la pandémie de Covid-19, trois ans après avoir déclaré l’épidémie une urgence de santé publique de portée internationale.

Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a suivi les recommandations du Comité d’urgence sur le Covid-19, composé d’experts qui se sont réunis pour la 14e fois le 27 janvier.

Le Comité avait déclaré l’épidémie de Covid une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) le 30 janvier 2020, alors que moins de 100 cas et aucun décès en dehors de la Chine n’avaient été enregistrés. Le Dr Tedros a déclaré qu’il considère la levée du niveau d’alerte maximal comme prématurée. Il a exprimé sa préoccupation quant à la situation dans de nombreux pays et au nombre croissant de décès.

Les membres du Comité ont exprimé leur préoccupation quant au risque persistant posé par le COVID-19, avec un nombre encore élevé de décès par rapport à d’autres maladies respiratoires infectieuses, l’insuffisance de la couverture vaccinale dans les pays à faible revenu, ainsi que chez les groupes les plus à risque dans le monde, et l’incertitude associée aux nouveaux variants. Ils ont reconnu une certaine lassitude liée à la gestion de la pandémie qui a conduit à une réduction drastique de l’utilisation de mesures de santé publique et sociale, telles que les masques et la distanciation sociale.

L’hésitation à se faire vacciner et la poursuite de la diffusion de fausses informations restent des obstacles supplémentaires à la mise en œuvre de programmes de santé publique.

L’OMS met en garde les états sur les séquelles à long terme résultant d’un ou plusieurs infections et le risque accru de maladies cardiovasculaires et métaboliques sur la population. Elle plaide pour la mise en œuvre de parcours de soins pour ces patients.

Le directeur général a insisté sur le fait que le virus ne doit pas être sous-estimé et qu’il continuera de tuer à moins que les moyens sanitaires nécessaires ne soient mis en œuvre et que la désinformation à l’échelle mondiale soit combattue.

Le directeur général de l’OMS a souligné que le nombre de décès hebdomadaires signalés dans le monde est en augmentation depuis décembre. Il a également expliqué que la levée des restrictions en Chine a entraîné une augmentation du nombre de décès dans le pays.

La SARS-COV-2 a fait 170 000 morts ces deux derniers mois et 6 804 491 depuis le début de l’épidémie au 27 janvier. Elle dénombre par ailleurs plus de 750 millions d’infections. L’OMS et les experts estiment que ces chiffres sont largement sous-estimés.

Le Directeur général de l’OMS a émis les recommandations suivantes :

  • Maintenir la dynamique de la vaccination contre le COVID-19 et l’intégrer dans les programmes de vaccination tout au long de la vie.
  • Améliorer la communication à l’OMS des données de surveillance du SARS-CoV-2.
  • Améliorer l’accès aux vaccins, aux tests diagnostiques et aux traitements.
  • Maintenir une forte capacité de réponse nationale et se préparer aux événements futurs.
  • Lutter contre la désinformation et mettre en œuvre des mesures de santé publique fondées sur les risques.
  • Ajuster les mesures relatives aux voyages internationaux en fonction de l’évaluation des risques.
  • Soutenir la recherche pour l’amélioration des vaccins, la compréhension des conditions post-COVID et le développement de parcours de soins intégrés.

Crédit Photo : WHO / Pierre Albouy

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