L'Hydroxychloroquine : un traitement mortel pendant la première vague de Covid-19

L’Hydroxychloroquine : un traitement mortel pendant la première vague de Covid-19 Selon une étude publiée dans Biomedicine and Pharmacotherapy, l’usage compassionnel de l'hydroxychloroquine dans le cadre du traitement de la Covid-19, serait lié à environ 17 000 décès dans six pays lors de la première vague de la pandémie de Covid-19. Des chiffres discutables mais qui laissent peu de doute sur le caractère mortel de ce traitement dans ce contexte.

Une surmortalité associée à l'hydroxychloroquine

Dans une étude menée par des chercheurs du CHU de Lyon et publiée dans la revue Biomedicine & Pharmacotherapy, l'hydroxychloroquine serait associée à environ 16 990 décès dans six pays lors de la première vague de la pandémie de Covid-19. Ce chiffre a été obtenu en analysant la surmortalité chez les patients traités à l'hydroxychloroquine dans ces pays.

Les pays concernés par cette étude sont la Belgique, l'Espagne, la France, l'Italie, la Turquie et les États-Unis. Selon les chercheurs, l'hydroxychloroquine aurait causé la mort de 12 739 personnes aux États-Unis et de près de 200 en France.

Pour aboutir à ce chiffre de 16 990 décès, les chercheurs ont combiné plusieurs données : le taux de mortalité, l'exposition à l'hydroxychloroquine, le nombre de patients hospitalisés et l'augmentation du risque relatif de décès lié à ce médicament. Ils ont ensuite appliqué le taux de surmortalité de 11 %, observé dans une autre étude, aux patients traités à l'hydroxychloroquine.

De 3000 à 30 000 morts : des chiffres imprécis et sous-estimés selon les auteurs

Les auteurs de l'étude soulignent que ce chiffre est probablement une sous-estimation du nombre réel de décès associés à l'hydroxychloroquine. En effet, l'étude ne prend en compte que six pays et se concentre uniquement sur la première vague de l'épidémie, alors que le médicament a continué d'être utilisé par la suite. De plus, des pays comme l'Inde et le Brésil, où l'hydroxychloroquine a été largement prescrite, n'ont pas été inclus dans l'étude en raison du manque de données disponibles.

Jean-Christophe Lega, coordinateur de l'étude, admet dans *le Monde* des incertitudes dans l'estimation de la mortalité liée à l'hydroxychloroquine, avec un taux de base de 11% mais un intervalle de confiance allant de 2 à 20%. Cette imprécision pourrait signifier que les décès réels dus à l'hydroxychloroquine dans six pays varient considérablement, allant de 3 000 à 30 000 morts.

« L’hydroxychloroquine a tué des patients, c’est certain » Mahmoud Zureik dans *lemonde.fr*

« Depuis mars 2020, on sait que l'hydroxychloroquine n'est pas efficace. Sur les premiers mois de traitement, on a eu 8 arrêts cardiaques déclarés. Ce chiffre de 17.000 morts est sans doute très sous estimé » Pr Mathieu Molimard, chef du service pharmacologie du CHU de Bordeaux

Traitement prophylactique vs traitement compassionnel

S’il était plutôt attendu que dans le cadre du traitement de formes graves de Covid-19 ou d’un usage compassionnel, l’hydroxychloroquine produirait des effets indésirables et serait in fine associée à une surmortalité, certains continuent de défendre un usage prophylactique de l’HQC en prévention de la Covid-19 ou à un stade précoce. Pourtant rien dans la littérature scientifique ne permet à ce jour de défendre avec un haut de niveau de preuve un tel traitement.

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5 réaction(s) à l'article L'Hydroxychloroquine : un traitement mortel pendant la première vague de Covid-19

  • MyPassion

    Didier Caplane| 12/01/2024- REPONDRE

    « Pourtant rien dans la littérature scientifique ne permet à ce jour de défendre avec un haut de niveau de preuve un tel traitement. » Peut-être. Mais alors, que dire de l’étude ici évoquée, que l’on pourrait me semble-t-il présenter à des étudiants comme le type de travail très approximatif dont il faudra toujours se méfier.
  • MyPassion

    Patrick Costa| 12/01/2024- REPONDRE

    Que ce soit disant médecin explique pourquoi à Ihu de Marseille , seuls 11 personnes sont décédés sur la totalité des malades dépassant plus de 10000 .
    À quelle dose on a fait manger un médicament qui tue la malaria ?a quel stade à ton donné ce médicament ?
    Combien de morts à ton après 2 injection covid? 3 injection covid ? Etc?
    A partir du moment où on injecte une molécule étrangère dans un corps celle ci a forcément un effet négatif à court ou long temps car toute molécule est un rayonnement d’energie .
  • MyPassion

    Valérie BARNOLE| 12/01/2024- REPONDRE

    Une telle soi-disant étude ne me semble absolument pas fiable et tient davantage de la polémique que de l'impartialité. Tous les traitements ne sont pas adaptés à tout le monde, pas plus les "vaccins" auxquels des populations entières ont été contraintes contre leur volonté que l'hydroxychloroquine pour certains sujets y présentant une contre-indication. Au moins personne n'aura été contraint à ce traitement là. Quant à la soumission des médecins, elle ne leur aura rien apporté de ce qu'ils espéraient naïvement : ni moyens, ni revalorisation, ni respect, et ils ont perdu la liberté de prescrire ainsi que la reconnaissance de leur qualification par rapport à celle d'autres personnels de santé. On ne parlera pas d'éthique : la période a été bien noire et les précédents commis ont ouvert la brèche à des pratiques et à un état d'esprit délétère dont les dégâts sont irréversible. Cette "étude" en semble une preuve éclairante.
  • MyPassion

    Etienne Tournoux| 13/01/2024- REPONDRE

    Belle intoxication
  • MyPassion

    Marion Blondeau| 01/02/2024- REPONDRE

    Excellents commentaires.
    Cette étude ne trompe personne..
    Je salue leur bon sens et leur réflexion.
    Bravo.

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