Effets positifs à long terme apportés par le raloxifene chez la femme ménopausée en bonne santé

Une étude internationale montre que l'utilisation sur le long terme du raloxifène chez les femmes ménopausées préserve la densité minérale osseuse au niveau de sites squelettiques importants et abaisse le taux sérique de cholestérol LDL. De plus, la tolérance au traitement est identique à celle du groupe placebo. Les résultats de cette étude sont parus dans Archives of Internal Medicine.

Chez la femme ménopausée, le raloxifene hydrochloride (classé comme modulateur du récepteur aux œstrogènes) a des effets positifs sur la densité minérale osseuse, le renouvellement osseux, le métabolisme lipidique et il ne stimule pas les tissus reproductifs.

Les auteurs de cette étude ont voulu évaluer sur le long terme (3 ans) les effets d’un traitement par le raloxifène sur la densité minérale osseuse, le renouvellement osseux, le taux de lipide sérique et la tolérance au traitement chez des femmes ménopausées en bonne santé.

Un total de 1145 femmes, européennes et nord-américaines, ménopausées, en bonne santé, âgées de 45 à 60 ans sont entrées dans deux études parallèles, randomisées, en double aveugle et contre placebo. Il leur a été prescrit, aléatoirement, soit une dose de raloxifène hydrochloride (30 ; 60 ou 150 mg/jour), soit un placebo. Tous les individus ont reçu 400 à 600 mg/jour de calcium. Ont été évalué la densité minérale osseuse, le renouvellement osseux et le taux de lipide sérique.

L’étude montre qu’à 36 mois, les changements de la densité minérale osseuse au niveau de la colonne lombaire sont les suivants : -1,32 % +/- 0,22 % pour le groupe placebo, 0,71 % +/- 0,23 % pour les groupes raloxifène 30 mg, 1,28 % +/- 0,23 % pour raloxifene 60 mg et 1,20 % +/- 0,24 % pour raloxifène 150 mg. Des changements comparables de la densité minérale osseuse sont observés au niveau de la hanche et du corps entier.

Au bout de 3 ans, les marqueurs biochimiques du renouvellement osseux sont ramenés par le raloxifène à des niveaux pré-ménopausiques normaux et le taux de cholestérol LDL sérique est réduit de 7 à 12 %.

L’abandon du traitement (pour effets secondaires importants ou pour toute autre raison) est identique pour tous les groupes. Le seul effet secondaire significatif retrouvé fut les bouffées de chaleurs (25 % dans le groupe raloxifène 60 mg, comparé au 18 % du groupe placebo). Cependant, cet effet secondaire a été rapporté comme léger et il n’était pas associé à l’abandon du traitement.

Ces résultats indiquent qu’une utilisation du raloxifène sur le long terme chez les femmes ménopausées et en bonne santé est favorable si l’on tient compte des bénéfices apportés par rapport aux risques.

Source : Arch Intern Med 2000 ; 160 : 3444-3450

Descripteur MESH : Placebo , Femmes , Cholestérol , Cholestérol LDL , Hypercholestérolémie , Santé , Calcium , Hanche , Métabolisme , Tissus

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