L’hypothermie rapide et contrôlée après un arrêt cardiaque serait souhaitable

Selon une étude américaine, le refroidissement corporel des personnes venant de subir un arrêt cardiaque serait possible et souhaitable afin de minimiser les complications neurologiques si les procédures étaient plus rapides et mieux contrôlées.

Selon les auteurs de l’étude, qui paraît dans la revue Circulation, aucun traitement neuroprotecteur valable n’existe aujourd’hui pour palier aux lésions cérébrales de type ischémique consécutives à un arrêt cardiaque. Dans des études réalisées chez l’animal, l’hypothermie provoquée réduit considérablement ces lésions.

Les auteurs ont mis au point une méthode de refroidissement modéré à l’aide de couvertures réfrigérantes placées autour du torse, des jambes et du pelvis de personnes venant de subir un arrêt cardiaque.

Le but a été de descendre la température corporelle à +33°C en 120 minutes et de la maintenir ainsi pendant 24 heures. Les critères étaient le retour d’une circulation spontanées dans l’heure suivant l’arrêt cardiaque, une hypothermie atteinte en 90 minutes, un coma persistant et la disparition de troubles du rythme.

Neufs patients ont bénéficié de ce traitement. Quatre d’entre eux ont survécu dont trois n’ont eu aucune complication neurologique.

Le processus de refroidissement a duré en moyenne 301 minutes (entre 90 à 690 minutes). L’hypothermie a commencé chez les neufs patients au bout de 78 minutes en moyenne (entre 40 et 109 minutes). Le temps moyen de recouvrement de la circulation spontanée a été de 11 minutes (entre 3 et 30 minutes).

« Le refroidissement modéré semble faisable et bénéfique si le temps pour amener à l’hypothermie est raccourci », a commenté J.C. Grotta, l’auteur principal de l’étude, car « la plupart du temps est perdu à obtenir le consentement de la famille pour réaliser l’hypothermie », a-t-il ajouté.

Source : Circulation 2001 ;104:1799.

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