La ritaline (méthylphénydate) pourrait modifier le risque d'abus de drogue à l'âge adulte

Une étude menée chez des rats montre en effet que le méthylphénydate administré relativement tôt réduit la recherche de récompense associée à la cocaïne à l'âge adulte.

Des études chez l'animal ont montré que l'exposition aux stimulants pouvait prédisposer aux conduites addictives. Dans un article paru dans Nature Neuroscience, Andersen et al. rappellent néanmoins que des données récentes indiquaient que le méthylphénydate (indiqué pour le trouble de l'hyperactivité avec déficit de l'attention chez l'enfant) réduisait ce risque addictif.

Les expériences menées chez le rat par l'équipe de Andersen semblent confirmer cette hypothèse. Ces chercheurs ont administré du méthylphénidate à des rats "préadolescents" et observé leur comportement face à la cocaïne à l'âge adulte. Ces rats n'ont pas développé de préférence pour les lieux associés à la consommation de cocaïne, un test d'évaluation du processus de récompense dans les dépendances.

Lorsque le méthylphénidate est administré chez des rats adultes, ces derniers recherchent moins les lieux associés à la cocaïne que les animaux qui n'ont pas reçu de méthylphénydate, mais la différence est moins marquée que chez les rats plus jeunes.

D'après les chercheurs, ces observations suggèrent que la sensibilité à la récompense est moindre en cas d'exposition préalable au méthylphénydate, surtout lorsque cette exposition a eu lieu à un jeune âge. Il se pourrait donc que la consommation de cocaïne soit moins plaisante après une exposition au méthylphénydate durant l'enfance.

Source : Nature Neuroscience, advance online publication, 3 december 2001, DOI:10.1038/nn777

Descripteur MESH : Risque , Pédiatrie , Cocaïne , Récompense , Adulte , Recherche , Méthylphénidate , Animaux , Attention , Comportement , Enfant , Face

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