Des enzymes du métabolisme de la caféine liées à un risque d’avortement spontané

Une étude américaine fait état d’un lien entre le risque d’avortement spontané et le niveau d’activité de deux enzymes intervenant dans le métabolisme de la caféine, la N-acétyltransférase (NAT2) et le cytochrome P4501A2 (CYP1A2). Cette étude est publiée dans la revue Obstetrics and Gynecology par Lisa Signorello et al (Rockville, Maryland, EU).

On savait que la caféine représentait un risque d’avortement spontané, sans pour autant savoir comment le métabolisme de la caféine influençait ce risque.

Les chercheurs se sont intéressés à l’activité de deux enzymes métabolisant la caféine, NAT2 et CYP1A2, chez 101 femmes ayant subi un avortement spontané et chez 953 femmes enceintes de 6 à 12 semaines. L’absorption de caféine a été déterminée pour chacune de ces femmes.

L’activité augmentée de CYP1A2 a été trouvé liée à un risque d’avortement spontané. En revanche, c’est une baisse d’activité de NAT2 qui a été trouvée être corrélée à un risque d’avortement spontané. La caféine a constitué un facteur de risque uniquement chez les femmes possédant une activité élevée de CYP1A2.

Les auteurs concèdent que le faible échantillonnage de l’étude rend les résultats statistiques imprécis et qu’il est nécessaire d’étudier plus en avant le métabolisme de la caféine et le phénomène d’avortement spontané.

Source : Obstet Gynecol 2001;98:1059-66.

Descripteur MESH : Caféine , Risque , Métabolisme , Enzymes , Maryland , Femmes , Avortement spontané , Femmes enceintes , Statistiques

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