Le paracétamol toujours au top en rhumatologie

«Le paracétamol en première intention est recommandé, excepté dans les cas de gonarthrose sévère, lorsque la composante inflammatoire est évidente». C’est sur ces paroles que le professeur Richard Trèves, du service de rhumatologie de Limoges, a débuté sa conférence sur les nouvelles pratiques concernant l’utilisation du paracétamol et de la morphine en première intention dans le traitement des douleurs rhumatologiques, lors d’un point presse du Medec 2002.

R. Trèves a tenu également à remarquer que dans les recommandations de l’EULAR (European League Against Rheumatism), le recours aux anti inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ne reste qu’une alternative (proposition n°3).

L’efficacité du paracétamol se manifeste à la dose optimale jusqu’à 4 g par jour, à raison de 1 g toutes les six heures. De plus, il est possible d’associer au paracétamol, en deuxième intention, un AINS en phase inflammatoire aiguë.

Concernant l’usage de la morphine, R. Trèves conseille, en cas de douleurs aiguës (radiculalgies, tassement vertébraux, rhumatismes articulaires, arthrites infectieuses, …) d’emblée de «traiter vite et fort», c’est à dire de pratiquer le ‘3-2-1’ (morphine, antalgique, paracétamol) et non le ‘1-2-3’.

Ainsi la morphine prend toute sa place en cure courte dans les douleurs intenses (en moyenne 7 jours, à raison de 10 à 30 mg 2 fois par jour en initiation). Le professeur insiste sur la rédaction d’une ordonnance sécurisée, et la prescription systématique d’un laxatif en association avec la morphine.

Autre avantage de la cure courte de morphine : son arrêt brutal est possible, sans syndrome de sevrage ni phénomène de rebond.

Source : Medec 2002, 12-15 mars 2002, Paris

PI

Descripteur MESH : Intention , Morphine , Gonarthrose , Rhumatologie , Association , Mars , Rhumatismes , Sevrage , Syndrome , Syndrome de sevrage

Recherche scientifique: Les +