Les maladies psychiatriques liées à un risque ultérieur de traumatisme crânien

Une étude cas/contrôles menée par le docteur Jesse Fann, du département des sciences comportementales et psychiatriques de l’université de Washington à Seattle (EU), montre chez les patients diagnostiqués pour une maladie psychiatrique, un risque accru de traumatisme crânien dans l’année à venir.

Les auteurs ont regardé dans les registres d’un réseau de soins de l’état de Washington couvrant six comtés, parmi les cas de traumatismes crâniens, ceux correspondant à des personnes utilisatrices de médicaments psychotropes, ayant été diagnostiquées pour une maladie d’ordre psychiatrique ou ayant consulté un service psychiatrique.

Cette enquête, qui a porté sur 1440 cas, a permis de montrer que les personnes avec des troubles psychiatriques ont été 60% plus nombreuses que celles sans troubles, à avoir subi un traumatisme crânien dans l’année suivant la détection de leurs troubles.

La plupart des personnes avaient des dommages cérébraux internes, 5% avaient des fractures. La majorité était âgée de moins de 19 ans.

Les auteurs ont estimé à 10% la proportion de traumatismes crâniens directement responsables d’une maladie psychiatrique.

Les catégories les plus à risque étaient celles souffrant de troubles organiques non psychotiques comme la démence ou le delirium. Les patients ayant recours à des anti-psychotiques ou à des anti-dépresseurs avaient deux fois plus de risque de traumatisme que les autres.

En conclusion, les auteurs estiment que les patients avec des symptômes de maladie psychiatrique sont des personnes à risque de devenir handicapées à cause d’un traumatisme crânien.

Source : J Neurol Neurosurg Psychiatry 23 avril 2002;72:615-20

PI

Descripteur MESH : Risque , Maladie , Patients , Washington , Personnes , Démence , Réseau , Soins

Recherche scientifique: Les +