Anévrysmes de l’aorte abdominale inopérables : des précisions sur les risques de rupture

Une étude américaine précise l’incidence des ruptures en cas d’anévrysmes de l’aorte abdominale (AAA) qui ne peuvent être opérés. L’incidence à un an des ruptures serait de 9,4 % pour les anévrysmes de 5,5 à 5,9 cm et de 32,5 % pour un diamètre initial supérieur à 7 cm.

Ce travail publié dans le JAMA portait sur des AAA supérieurs à 5,5 cm et pour lesquels la chirurgie ne pouvait être envisagée en raison de contre-indications ou pour lesquels les patients refusaient l’opération.

Lederle et al ont analysé les données de 198 patients qui répondaient à ce critère afin d’estimer l’incidence des ruptures associées à ces AAA non opérés. Le suivi moyen des patients était de 1,52 ans.

Sur les 112 décès enregistrés pendant le suivi, 54 étaient probablement dus à une rupture de l’anévrysme. L’incidence des ruptures probables a été calculée selon la taille initiale de l’AAA.

Ainsi, cette incidence à un an était de 9,4 % pour un diamètre de 5,5-5,9 cm et de 10,2 % pour un diamètre de 6,0-6,9 cm. Toutefois, les auteurs soulignent que ce chiffre monte à 19,1 % si l’on considère les diamètres de 6,5 à 6,9 cm.

Le risque de rupture est largement augmenté pour les diamètres plus élevés : l’incidence à un an des ruptures était de 32,5 % lorsque le diamètre dépassait les 7 cm. Selon Lederle et al, l’évolution vers des diamètres supérieurs à 8 cm apporte une contribution importante au risque de rupture.

Source : JAMA 2002 ;287 :2968-72

SR

Descripteur MESH : Patients , Rupture , Risque , Incidence , Travail

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