Charge mentale des médecins : Posos présente les résultats d’un « focus group »

Charge mentale des médecins : Posos présente les résultats d’un « focus group » Dans un contexte où les hôpitaux traversent une crise multiforme renforcée par la pandémie de la COVID-19, POSOS, premier outil qui accompagne les médecins dans leurs décisions médicales, a lancé une enquête inédite sur la charge mentale des médecins. Conduite par Henri Bergeron, directeur de recherche au CNRS, et coordinateur scientifique de la chaire Santé de Sciences Po, auprès d’un groupe de médecins, la synthèse met en lumière les conditions excessives de stress auxquelles ces derniers sont confrontés lorsqu’ils prennent leurs décisions médicales.

Un contexte exceptionnel de surcharge mentale

Le stress excessif subi par les soignants et rapporté par près de 90 % des médecins hospitaliers [1] représente une réalité inquiétante déjà ancienne.
Source d’épuisement pour les professionnels de santé, ce stress se trouve démultiplié par la nécessité de devoir gérer un nombre croissant de prescriptions et donc de recherches médicamenteuses pour éviter tout risque pour le patient. Une prescription inadaptée pouvant entraîner des conséquences dramatiques, qui représente une charge mentale supplémentaire à gérer dans un métier où elle est déjà trop élevée.
Cette exposition à des situations de surcharge mentale a été augmentée par la pandémie de la COVID19 alors que 49 % des médecins ont déclaré avoir des symptômes d’épuisement professionnel en 2020 contre 30 % en 2018 [2].
Face à ce constat, les médecins sont aujourd’hui de plus en plus en attente d’assistance afin de les aider à gagner du temps et à sécuriser leurs prises de décisions thérapeutiques.

Une enquête inédite sur les causes de stress et de charge mentale pesant sur les médecins hospitaliers

À l’initiative de POSOS, Henri Bergeron, directeur de recherche au CNRS, et coordinateur scientifique de la chaire Santé de Sciences Po, a animé un focus group auprès de médecins afin d’explorer les causes de leur charge mentale. Il résulte de cette exploration que les principales sources de stress sont les suivantes :

  1. Le besoin de croiser un nombre incalculable d’informations afin d’éviter tout risque d’interactions médicamenteuses et/ou d’effets indésirables provoqués par la prise d’un ou plusieurs médicaments (iatrogénie), en particulier auprès des patients complexes et fragiles, avec de nombreux traitements concomitants à gérer.
  2. L’impossibilité d’une connaissance exhaustive de la médecine dans un domaine en perpétuelle évolution où se multiplient les outils de recherche d’informations très spécialisés. Une source de stress qui se couple pour les médecins à l’enjeu de maintenir leur réputation professionnelle.
  3. La nécessité de compenser les ruptures trop fréquentes de stock en pharmacie(2 400 médicaments signalés en rupture de stock en France en 2020), et donc de devoir réadapter constamment les prises en charge.
  4. La gestion de la relation de face-à-face avec le patient et sa famille en attente d’un diagnostic immédiat et fiable. Docteur Joris Galland : « En médecine interne : j’ai des patients qui viennent me voir en me disant “vous êtes mon dernier espoir”. Si je ne trouve pas, je vais le porter toute ma vie. J’ai l’impression d’avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête. »
  5. La difficulté à se couper du travail et des patients. « On rentre le soir en pensant aux patients que l’on a vus la journée même et à ce qu’on doit faire le lendemain ». Olivia Fraigneau, Présidente des internes de Médecine d’Urgence.
  6. La crainte de la judiciarisation. Sentiment que le médecin est aujourd’hui perçu à la fois comme la personne à même de guérir, mais aussi contre laquelle il est possible de se retourner et de porter plainte.


Un besoin réel d’outils en soutien à la prescription médicale

L’analyse des verbatim des médecins hospitaliers menée par Henri Bergeron a également confirmé l’opportunité d’une assistance technologique pour alléger le stress des médecins, notamment lors de la prescription des médicaments. Selon les interviewés, cette solution pourrait se présenter de plusieurs façons :

  1. Un outil fiable capable de croiser les différentes sources médicales avec les informations du patient pour apporter des réponses personnalisées ;
  2. Un outil exhaustif qui allège la charge du médecinen lui permettant de se passer de plusieurs autres outils dont la prolifération accroît les risques de charge mentale ;
  3. Un outil simple d’utilisation propice à une utilisation réelle et pratique, notamment dans des cas de fatigue intense des soignants, comme les gardes ou les astreintes ;
  4. Un outil bénéficiant de l’interopérabilité avec les sources de données à l’hôpital et en ville, comme le dossier patient, afin d’éviter les opérations de saisie d’antécédents ou de traitements


L’enquête a enfin souligné l’intérêt d’un outil qui ne soit pas vécu comme une alternative à la capacité de jugement et de décision autonome du médecin. De fait, l’idée d’un outil numérique qui accompagne et éclaire le médecin dans sa prise de décision, tout en respectant son autonomie de choix est majeure pour alléger le stress des médecins hospitaliers, mais surtout pour les aider réellement dans leur pratique clinique.

« Cette première enquête nous offre une photographie inédite des causes responsables de la charge mentale et du stress excessif qui pèsent sur les médecins, notamment au moment de la prescription médicamenteuse. Face à cet enjeu nous souhaitons avec Posos, apporter aux médecins une aide concrète pour confirmer les prises de décisions plus rapidement et plus sereinement », précise Emmanuel Bilbault, CEO de Posos


[1] Étude de Psychiatry Research, 2019
[2] Enquête Medscape, 2020

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