Mesure de la tension artérielle: l’effet ‘blouse blanche’ n’est pas un artéfact

Une étude britannique, qui a comparé différentes méthodes de prise de la tension artérielle (TA), montre que lorsque c’est un médecin qui procède à la mesure, les valeurs sont plus élevées que lorsque la tension est prise chez soi. L’effet blouse blanche est donc statistiquement démontré et devrait inciter les généralistes à tempérer leur diagnostic en cas de valeurs élevées de TA.

L’objectif de Paul Little et de ses collaborateurs était d’évaluer différentes techniques de prise de TA en vue d’optimiser le diagnostic et les traitements consécutifs à une TA anormale.

Huit médecins et 3 infirmières ont participé à cette étude réalisée auprès de 200 patients nouvellement diagnostiqués ou déjà traités pour une TA élevée.

La mesure de TA a été répétée plusieurs fois soit par une infirmière, soit par les patients eux-mêmes chez eux, soit par un système de surveillance ambulatoire soit par un médecin.

Globalement, les résultats ont montré que les valeurs de TA (systoliques et diastoliques) prises par les médecins étaient plus élevées que celles prises par une infirmière ou bien par le patient lui-même (et également par le système ambulatoire).

Les auteurs interprètent ces données en disant que l’effet ‘blouse blanche’ existe bel et bien et doit faire partie intégrante de l’examen et de la réflexion du généraliste lorsqu’il trouve une valeur de TA élevée. Ils estiment que le contrôle de la TA par le patient ou par une infirmière serait préférable et éviterait de nombreux changements dans les traitements.

Source: BMJ 3 août 2002;325:254-7

PI

Descripteur MESH : Psychologie , Diagnostic , Méthodes , Médecins , Patients , Surveillance ambulatoire

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