Un terrain génétique à l’anorexie mentale ?

C’est ce qu’on pourrait penser des résultats d’une équipe australienne qui a travaillé sur le système de transport de la norépinéphrine, un neurotransmetteur impliqué dans les émotions comme le stress et l’anxiété. Les chercheurs ont trouvé en étudiant un gène qui permet la recapture de la norépinéphrine cérébrale (NET) chez des patients souffrant d’anorexie mentale (AM) et chez leurs parents, un polymorphisme de son promoteur associé à la maladie.

Ces découvertes, publiées dans la revue médicale Molecular Psychiatry, orientent les recherches génétiques futures sur l’AM vers le système de transport de la norépinéphrine cérébrale.

Depuis que le gène NET a été suspecté jouer un rôle central dans les manifestations cliniques de l’AM, Ruth Urwin (Children’s Hospital, Westmead, Australie) et al se sont attachés à étudier sa séquence promotrice.

Les chercheurs ont observé qu’une région du promoteur du gène NET, était retrouvée chez les patients souffrant d’AM (forme longue) et pas chez les personnes saines (forme courte). L’analyse génétique des parents a confirmé que ces derniers transmettaient de préférence la forme longue à leurs enfants.

Cette découverte, selon les auteurs, permettra d’orienter plus tôt vers de nouveaux traitements de l’AM, chez ceux qui ont un terrain génétique favorable. Cette recherche a également l’avantage de déculpabiliser les parents d’enfants souffrant d’AM, souvent accusés d’avoir créé un environnement favorable pour le développement de cette maladie psychiatrique.

Source: Molecular Psychiatry août 2002;7(6):652-7

PI

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