Thérapie génique : des difficultés avec les cellules âgées

De nouveaux résultats ont montré qu’une thérapie génique à base d’adénovirus est moins efficace sur des cardiomyocytes âgés. Ces données posent la question de la faisabilité et de l’efficacité de la thérapie génique chez les sujets âgés, estiment les auteurs.

« Les efforts de développement de thérapie génique pour les maladies cardiaques sont orientés surtout vers les sujets âgés puisque c’est eux qui ont le moins d’options thérapeutiques », précise Roger Hajjar (Hôpital Général du Massachusetts) qui a participé à ces travaux.

En travaillant sur des cardiomyocytes de rats, Hajjar et ses collaborateurs ont montré que l’efficacité d’infection par un système adénovirus était moins bonne lorsque les cardiomyocytes étaient âgés. Par ailleurs, l’expression du gène d’intérêt porté par ce vecteur était retardée.

Selon leurs analyses, une diminution de l’expression des intégrines dans les cellules sénescentes expliquerait la diminution d’efficacité avec le système adénovirus employé.

Pour ces raisons, il est vraisemblable que l’efficacité de ce mode de thérapie génique soit significativement contrariée chez les sujets âgés, une population particulièrement concernée par le développement de ces thérapies.

Source : Massachusetts General Hospital. Circulation. 2003;107:1170.

Descripteur MESH : Cellules , Massachusetts , Intégrines , Population

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