Fin de vie et arrêt de traitement : des variations en Europe

Les décisions d'arrêt ou de limitation de traitement du malade en fin de vie font l'objet de différences marquées dans six pays européens, révèle une étude parue dans les colonnes des Archives of Internal Medicine.

Cette étude menée par Georg Bosshard (Université de Zurich) et collaborateurs s'est intéressée à différents types de limitation, suspension ou arrêt de traitement en fin de vie dans six pays européens entre juin 2001 et février 2002. L'analyse portait sur les résultats de questionnaires adressés aux médecins où il leur était demandé s'ils avaient ou non suspendu ou abandonné un traitement chez des patients en fin de vie.

Des décisions de ne pas traiter ont été rapportées dans 41 % des décès en Suisse, 30 % aux Pays-Bas, 27 % en Belgique, 23 % au Danemark, 22 % en Suède et 6 % en Italie. Les médicaments étaient les traitements les plus souvent abandonnés dans tous les pays excepté l'Italie, expliquent les auteurs. Ils représentaient ainsi 54 % des abandons de traitement au Danemark, 48 % en Suisse, 42 % en Belgique, 38 % aux Pays-Bas et 37 % en Suède. Les auteurs soulignent aussi que l'abandon des traitements d'hydratation et nutrition était fréquent puisqu'il était présent dans 22 % des cas étudiés.

Arch Intern Med. 2005; 165: 401 – 407

Descripteur MESH : Vie , Archives , Belgique , Danemark , Italie , Suède , Suisse , Médecins , Patients , Questionnaires

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