VIH : la numération des lymphocytes totaux pour décider du début du traitement

Dans les pays en développement, le nombre total de lymphocytes pourrait être une alternative aux autres critères de décision pour juger de la nécessité de débuter un traitement antirétroviral chez les enfants infectés par le VIH. Cette possibilité est développée en détail dans une étude publiée cette semaine dans le Lancet.

David Dunn (Medical Research Council, Royaume-Uni) et ses collaborateurs de la HIV Paediatric Prognostic Markers Collaborative Study expliquent que la décision d’initier un traitement contre le VIH dans les pays en développement est souvent basée sur des symptômes cliniques et sur l’évaluation de la charge virale ou encore du pourcentage de CD4. Cependant, la détermination du nombre de CD4 est un examen coûteux difficile à proposer au plus grand nombre dans les pays défavorisés. Une alternative plus abordable serait la détermination du nombre total de lymphocyte.

Les auteurs ont procédé à l’analyse de 17 études européennes et américaines impliquant plus de 3900 enfants infectés par le VIH. Leurs conclusions indiquent que le nombre absolu de lymphocytes est un paramètre très proche du pourcentage de lymphocytes CD4 en terme de prédiction du risque de progression clinique.

Les commentaires de Dunn à ce sujet sont très clairs : « Dans cette population, le nombre total de lymphocytes est un critère prédictif fort du risque de progression de la maladie à court terme et il rarement moins prédictif que le pourcentage de lymphocytes CD4. » L’auteur ajoute néanmoins qu’il faudra tester le rapport coût/efficacité réel des différents critères de décision dans le contexte d’un pays défavorisé.

Source : Lancet 2005; 366: 1868–74

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Descripteur MESH : Lymphocytes , Numération des lymphocytes , VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine , Risque , Charge virale , Maladie , Population , Reproduction

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