Campagne de prévention des accidents de vélo

Le cyclisme représente aujourd'hui un facteur de risque réel d'accidents graves, voire mortels : 307 morts( 2 %) et 6260 blessés en 99 (- 1,7 %).

Les statistiques font apparaître que ces accidents surviennent plus volontiers le jour, en milieu urbain, concernant très majoritairement des hommes. Les ages extrêmes sont particulièrement concernés ( 36 tués chez les 10-14, 27 chez les 15-19 et les 50-54 ans, 29 chez les 70-74). Les lésions les plus fréquentes ont représentées par les traumatismes crâniens, avec ou sans perte de connaissance, des fractures du crane sont retrouvées et représentent la principale cause de décès chez les cyclistes. Il faut bien être conscient qu'un simple choc à la tête peut causer des lésions cérébrales irréversibles, au pronostic fonctionnel bien plus réservé qu'en cas de lésion osseuse périphérique.

Les hospitalisations sont d'autant plus fréquentes que les sujets sont âgés.

Selon le résultats d'une étude américaine le port du casque permet, en cas d'accident de réduire 85 % des traumatismes crâniens et 88 % des lésions cérébrales. A partir de ces données, de nombreux pays ont étendu au cyclotourisme les obligations du port de casque réservé jusque là au domaine de la compétition.

En France, la FFCT recommande à ses adhérents le port du casque et 70 % d'entre eux se plient à cette recommandation, par ailleurs, d'après le Baromètre Santé Jeune, les adeptes du VTT sont significativement plus nombreux à porter leur protection. Néanmoins, on déplore que 3 % seulement des cyclistes portent un casque, contre 79 % qui n'en portent pas, l'espoir reposant sûrement sur les plus jeunes et notamment les garçons.

Un casque, pour être utile doit obéir à des normes CE, et à des normes européennes (BS, DIN, NF, KOV) ou américaines (ANSI, SNELL, ASTM) on le reconnaît parce que :

- Il protège le front, les tempes, le haut et l'arrière de la tête.

- Il permet l'usage de lunettes, sans limiter le champ de vision.

- Sa fixation doit être simple.

- Il doit être bien visible de loin et ventilé.

Par ailleurs, il est important de bien prendre le temps de choisir un casque adapté à sa taille, d'encourager les enfants dès leur plus jeune age à ce port, pourquoi pas lorsque l'on enlève les petites roues et de ne pas hésiter à changer de casque après un traumatisme.

Les conseils de prévention complémentaires à l'usage des adultes sont les suivants : - Choisir des pistes cyclables ou des routes peu fréquentées.

- Respecter le code de la route.

- Bien entretenir sa bicyclette.

- Allumer les phares à la tombée de la nuit.

- Rouler en file indienne, avec du ravitaillement pour les longs parcours.

- Prendre garde aux vêtements amples susceptibles de se prendre dans les roues.

- Porter des lunettes de soleil, des gants de protection .

- Equiper sa bicyclette d'un rétroviseur.

Les conseils à l'usage des enfants font apparaître que :

- Un adulte qui accompagne un enfant doit le faire rouler devant lui, à 2,5 mètres, de manière à le surveiller.

- Le vélo doit être adapté à la taille de l'enfant.

- L'enfant doit connaître les règles élémentaires du code de la route.

- Les sièges réservés aux enfants en bas age doivent permettre la protection de leurs jambes.

Enfin, pour les vététistes, des règles spécifiques doivent être respectées :

- L'itinéraire doit être prévu et l'on ne doit pas circuler seul.

- Les VTT doivent être équipés d'un crochet empêchant le câble du frein avant de tomber sur le pneu cranté .

- Les panneaux dédiés à cette pratique doivent être respectés.

- Les systèmes d'éclairage s doivent équiper les VTT qui n'en possèdent pas " de fabrique ".

- Le dispositif de serrage de la selle doit être vérifié lors de l'achat et celui des roues également pour éviter un desserrage lors du passage de l'obstacle.

- Il faut emporter un nécessaire de réparation ,une trousse de première urgence et une carte détaillée et bien sur s'informer de la météo….

Docteur Françoise GIRARD