Le lait maternel comme vecteur d'infection par le cytomégalovirus

Le risque de transmission du cytomégalovirus par le lait maternel est élevé chez les enfants prématurés. Selon une enquête allemande, cette modalité d'infection est sous-estimée. Des mesures d'inactivation du virus dans le lait maternel devraient être envisagées pour les prématurés.

Dans cette étude, Hamprecht et al ont suivi 151 mères et leurs 176 enfants prématurés. L'infection par le cytomégalovirus (CMV) a été dépistée par sérologie, culture virale et PCR.

Aucune trace d'ADN viral n'a été retrouvée dans le lait des 69 mères séronégatives et aucun de leurs enfants n'était infecté.

Par contre, la proportion de réactivation du virus chez les mères séropositives pour le CMV était très élevée (96 %). Dans ce cas, le taux de transmission du virus était de 37 %. La présence rapide d'ADN viral dans le petit lait et de virus infectieux étaient deux facteurs de risque de transmission.

La période d'incubation était en moyenne de 42 jours chez les nouveau-nés et environ 52 % des infections étaient asymptomatiques.

Cette étude prospective montre donc que la réactivation du virus au cours de l'allaitement est presque toujours observée chez les mères séropositives. Dans ce contexte, le risque de transmission est relativement élevé et peu conduire à une infection symptomatique dans la moitié des cas. L'équipe de Hamprecht indique dans son article qu'elle travaille actuellement à la mise au point d'un procédé d'inactivation virale du CMV dans le lait maternel.

Source : Lancet 2001;357:513-18.

Descripteur MESH : Lait , Infection , Obstétrique , Virus , Risque , Mères , ADN , ADN viral , Culture virale , Facteurs de risque , Inactivation virale , Sérologie

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