Remplacer le tamoxifène par l’aminoglutethimide semble améliorer la survie du cancer du sein

Chez les femmes ménopausées atteintes d’un cancer précoce du sein, le fait de passer du tamoxifène à l’aminoglutethimide apparaît améliorer la survie globale de manière significative, selon une étude publiée dans Journal of Clinical Oncology.

Le propos de Francesco Boccardo et son équipe de l’institut national du cancer à Genève en Italie, était de déterminer si le passage du traitement par le tamoxifène à un traitement par un inhibiteur de l’aromatase (aminoglutethimide), permettait de prévenir des cas de décès qui se passeraient si le tamoxifène continuait à être prescrit dans le traitement du cancer du sein précoce chez la femme ménopausée.

L’étude a comporté 308 femmes ménopausées avec un cancer du sein ayant reçu un traitement au tamoxifène pendant trois ans. Ces femmes ont bénéficié au hasard soit du même traitement pendant deux ans soit on leur a donné à la place de l’aminoglutethimide (250 mg par jour) pendant la même période.

Après 61 mois en moyenne, 59 et 55 accidents de santé se sont passés dans les groupes tamoxifène et aminoglutethimide, respectivement. La survie globale a été significativement plus élevée parmi les femmes du groupe aminoglutethimide (P=0.005). De plus le nombre d’accidents cardio-vasculaires et de manière général leurs effets ont été plus importants parmi le groupe tamoxifène.

Les auteurs pensent que l’utilisation d’un inhibiteur de l’aromatase constitue une bonne alternative à la thérapie par le tamoxifène seul dans le traitement du cancer du sein.

Toutefois, ils tiennent à préciser que ces résultats restent préliminaires et qu’ils doivent être confirmés par des études plus importantes prenant en compte l’efficacité d’autres inhibiteurs de l’aromatase.

Source : J Clin Oncology 2001;19(22:4209-15.

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