Dérèglements alimentaires chez les adolescentes : les origines sont d’abord personnelles mais le contexte familial joue un rôle

Une recherche américaine suggère que les problèmes comportementaux alimentaires les plus sévères rencontrés chez les étudiantes sont plus fortement associés à des difficultés à exprimer leurs sentiments ou à des symptômes dépressifs qu’à des abus ou à des négligences familiales. Cependant, le milieu familial influence les problèmes rencontrés. Ces recherches paraissent dans la revue Journal of Counseling Psychology.

Les psychologues Suzanne Mazzeo (Virginia Commonwealth University) et Dorothy Espelage (Université de l’Illinois) ont étudié 820 étudiantes pour évaluer si certains facteurs de risque familiaux pouvaient conduire à des dérèglements alimentaires.

Les chercheuses ont trouvé que les conflits familiaux, l’absence de cohésion au sein de la famille, la pression physique ou morale exercée sur l’enfant, ou bien la négligence, étaient liés indirectement aux problèmes comportementaux alimentaires des adolescentes.

En revanche, il a été observé que les phénomènes dépressifs et ceux d’alexithymie (difficulté à exprimer verbalement ses sentiments), influençaient plus directement les jeunes filles qui se trouvaient dans ces contextes familiaux, à développer des problèmes d’ordre alimentaire.

Les auteurs pensent que d’autres recherches doivent être menées afin de clarifier les facteurs de risque pouvant être les cibles de futurs programmes d’intervention. Elles pensent cependant que ces résultats devraient aider les psychologues et enseignants à mieux identifier les problèmes des adolescentes possédant des troubles de l’identité.

Source : J Counseling Psychology 2002;49(1):86-100.

Descripteur MESH : Joue , Pédiatrie , Recherche , Facteurs de risque , Risque , Famille , Physique , Pression , Programmes

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