Un réseau de soins sur l’asthme bien lancé !

RESALIS, un réseau de soins destiné à améliorer la qualité des soins dans l’asthme et à réduire ses coûts pour l’assurance maladie, semble donner dans sa phase expérimentale de bons résultats. Présenté à la presse hier, Resalis, après un an d’évaluation chiffrée sur un échantillon de la population de l’Eure, a permis d’améliorer de plus de 16% la proportion de patients avec un asthme contrôlé et de réduire de près de 70% les coûts pour la collectivité.

Un an après l’annonce de la mise en place du réseau Resalis, les représentants des partenaires de ce projet (CPAM de l’Eure, association Resalis, Alliance Medica) sont venus présenter leurs premiers résultats qui manifestement plaident en faveur de l’efficacité de coordonner les efforts dans la prise en charge de l’asthme.

La prévalence cumulée de l’asthme en France est de l’ordre de 8% et chose très surprenante, elle a doublé ces dix dernières années dans les pays d’Europe occidentale (chiffres OMS de 2000). Sergio Salmeron, chef du service de pneumologie à l’hôpital Saint Joseph, estime que la prise en charge de l’asthme reste insuffisante, dans un pays où «46% des asthmatiques ont des symptômes diurnes, 30% des symptômes nocturnes au moins une fois par semaine, et où seuls un quart des personnes souffrant de cette maladie utilisent des corticoïdes en inhalation».

Resalis, a rappelé Victor Perez, directeur de la caisse Primaire d’Assurance Maladie de l’Eure, a été pensée en 1996, fondée en association loi de 1901 en 1998 (avec un avis favorable de la commission Soubie à l’époque) et les premiers patients sont entrés dans l’étude d’évaluation expériementale en 1999.

Resalis s’est mis en place autour de plus de 100 professionnels de la santé adhérents, 2 médecins coordonnateurs, a vu la création du ‘Centre du souffle’ à Evreux, dans lequel patients, médecins et auxiliaires de santé dispensent et reçoivent des formations ainsi que de l’information basée sur les nouvelles technologies de la communication.

Le docteur Alain Camus, président de Resalis, est venu présenter les résultats qui portaient sur 311 patients retenus éligibles selon les critères d’évaluation de l’étude de phase expérimentale. Celle-ci a duré un an et a consisté à comparer l’avant et l’après réseau resalis, en matière de nombre de personnes contrôlées pour leur asthme et en matière de coût engendré par leur maladie en euros par personne et par trimestre. L’aspect qualitatif de l’étude a également été évalué mais les résultats ne sont pas encore disponibles.

Les résultats quantitatifs de l’impact de Resalis ont été une amélioration de l’état de santé des patients de 16% (asthme contrôlé) et une baisse des coûts trimestriels par patient de près de 70% (soit 83 euros), essentiellement expliquée par la diminution des jours d’hospitalisation.

Ce réseau de soins consacré à l’asthme (qui doit en appeler d’autres dans le plan pluriannuel 2002-2005 ministériel de lutte) semble donc montrer son efficacité à travers la dynamique engendrée par ce projet et la coopération entre les acteurs concernés.

L’étape suivante va consister d’une part à recueillir les dernières données de la phase expérimentale (impact à 18 mois+ aspects qualitatifs) puis à étendre la population concernée à tout le département et aux départements limitrophes pour des études comparatives, afin que ce projet obtienne une pérennité et devienne une référence en matière de réseau de soins.

Source : CPAM/Alliance Medica/association RESALIS, 9 avril 2002, Paris

PI

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