De nombreux jeunes médecins britanniques avouent avoir été victimes de comportements discriminatoires durant leur apprentissage

Une étude du British Medical Journal, basée sur une enquête réalisée auprès de jeunes médecins britanniques, révèle que plus d’un tiers d’entre eux reportent avoir été victimes au moins une fois, au cours de leurs études, de comportements discriminatoires ou de harcèlements. Les médecins noirs et asiatiques sont les plus nombreux à faire état de tels agissements.

Lyn Quine (Université du Kent, Canterbury, GB) et ses collaborateurs, au vu de la nombreuse littérature relative au stress provoqué par les comportements discriminatoires, d’intimidation ou de harcèlement chez les professionnels de la santé britanniques, ont cherché à évaluer la place que tenait ces agissements parmi les jeunes médecins de sa majesté.

Un questionnaire anonyme a été envoyé à 1000 jeunes nouveaux médecins, dans lequel des informations relatives à leur âge, leur sexe, leur travail et leur origine ethnique, leur étaient posées. Il leur était également demandé s’ils avaient été victimes dans les 12 derniers mois d’une quelconque forme de violence psychologique ou physique (21 comportements à tendance intimidatrice ont été listés dans le questionnaire).

Le taux de réponse a été de 62%. Au total, 220 des 594 jeunes médecins ayant répondu (soit 37%) ont identifié eux-mêmes avoir été victimes de comportements d’intimidation, et 84% ont reconnu dans la liste qui leur était fournie un ou plusieurs comportements auxquels ils avaient été confrontés.

Les noirs et les asiatiques ont été les plus nombreux à reporter avoir été victimes de discriminations, comparés aux blancs (Risque Relatif=1,59, IC95%=1,11-2,28) et les femmes ont été plus nombreuses que les hommes à être victimes d’intimidations (RR=1.61, IC95%=1,14-2,26).

Ces résultats, bien qu’ils soient probablement le reflet de mauvais traitements envers certains jeunes médecins durant leurs études, sont toutefois à interpréter avec précaution, étant donné d’une part qu’ils se basent sur des témoignages spontanés et que d’autre part le nombre de réponses, selon les auteurs même, devrait être supérieur pour avoir plus de signification.

Source : BMJ 13 avril 2002;324:978-9

PI

Descripteur MESH : Médecins , Harcèlement , Femmes , Hommes , Littérature , Physique , Risque , Santé , Sexe , Travail , Violence

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