Transplantation cardiaque et pulmonaire : les donneurs sont toujours un facteur limitant

Un audit anglais réalisé auprès des unités de transplantation cardiothoracique montre que ces procédures sont encore entravées par un défaut de donneurs et une mortalité élevée. Publiée dans le journal Heart, cette étude indique que les bons résultats enregistrés au début des années 90 ne fournissaient pas une représentation fidèle de l'état de la transplantation thoracique au Royaume Uni.

Cette enquête nationale coordonnée par Andrew Murday (Glasgow Royal Infirmary) présente l'avantage d'utiliser les données des neuf unités de transplantation cardiothoracique du Royaume Uni. Ces données regroupaient 2.588 patients ajoutés sur les registres de demande de transplantation entre avril 1995 et mars 1999 ainsi que 1.737 patients qui ont bénéficié d'une transplantation cardiaque, pulmonaire ou cœur-poumon durant la même période.

Dans les six mois qui suivaient l'entrée dans le registre, 52,5 % des patients sur la liste de transplantation cardiaque ont été transplantés et 11 % sont décédés. Ces chiffres étaient respectivement de 31,3 % et 15,2 % pour les transplantations pulmonaires et 23,4 % et 20,4 % pour les transplantations cœur-poumon.

Le délai le plus long a été observé pour la liste cœur-poumon avec une médiane de 471 jours comparés par exemple à 133 jours pour une transplantation cardiaque.

Dans les trois ans qui suivaient l'entrée dans les listes, la mortalité des patients en attente était de 16,9 % pour la transplantation cardiaque, 33,1 % pour la transplantation pulmonaire et 36,5 % pour la transplantation cœur-poumon.

L'ensemble de ces données met en avant la pénurie de donneurs mais aussi une mortalité relativement élevée après la transplantation. Ainsi, trois ans après la greffe, le taux de survie était de 74,2 % pour les transplantations cardiaques, 53,8 % pour les transplantations pulmonaires et 57,2 % pour les transplantations cœur-poumon. Le risque de décès était plus élevé le premier mois après l'intervention avec des infections et des rejets comme causes principales.

Dans leur commentaire, les auteurs estiment que des données sont comparables à celles d'autres unités dans le monde. "Les données du Registre International suggèrent qu'il n'y a pas eu de changement significatif dans la survie des transplantations cardiaques depuis 1986 et des transplantations pulmonaires depuis 1991", écrivent-ils.

Source : Heart 2002;87:449-54

SR

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