Maladies rénales chroniques: un dépistage précoce éviterait de nombreux décès

Une étude prospective américaine à l’échelon national s’est intéressée aux facteurs intervenant dans le diagnostic tardif des pathologies rénales chroniques par le néphrologue. Il apparaît que le délai est associé à des facteurs raciaux, sociaux ainsi qu’à une espérance de vie raccourcie.

Les résultats de cette étude, publiée dans la revue Annals of Internal Medicine, montrent qu’un tiers des patients avec une maladie rénale chronique ont été vus par un néphrologue seulement 4 mois avant d’entamer leur première dialyse.

Globalement, les personnes diagnostiquées tard (c’est à dire dans un délai de moins de 4 mois entre la première visite et la première dialyse) ont été plus nombreuses à décéder dans les 2 ans suivant l’initiation de la dialyse, comparées à celles ayant bénéficié d’un délai supérieur à 12 mois (risque relatif de 1,8) ; les hommes noirs ont été évalués plus tard que les blancs (45% contre 25%), de même que les patients non assurés par rapports aux assurés (57% contre 29%).

Même si les sauteurs n’expliquent pas les délais importants constatés, ils notent cependant que les raisons sont probablement d’ordre économiques (manque d’assurance maladie), médicales (les généralistes n’adressent pas systématiquement les patients à un spécialiste) et de communication entre le médecin traitant et le malade.

Toujours est-il que selon eux, la comorbidité associée aux pathologies rénales chroniques pourrait être largement diminuée si les autorités établissaient des plans visant à réduire les inégalités socio-économiques pour traiter le plus rapidement possible les quelques 8 millions d’américains avec une pathologie rénale et les 300000 avec un stade avancé de maladie rénale.

Source: Ann Intern Med 17 septembre 2002;137(6):479-86

PI

Descripteur MESH : Diagnostic , Espérance de vie , Vie , Dialyse , Maladie , Patients , Communication , Comorbidité , Hommes , Personnes , Risque

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