SRAS : L’hospitalisation et la mise en quarantaine rapides sont les clés du contrôle de l’épidémie

Des épidémiologistes anglais et des chercheurs de Hong Kong viennent de rapporter les résultats de la première étude épidémiologique majeure sur le syndrome respiratoire aigu sévère ou SRAS. Ils insistent sur la nécessité de réduire le délai entre la présentation des symptômes et la mise en quarantaine à l’hôpital afin de réduire le taux de transmission et éventuellement éradiquer la maladie.

Christl Donnely, Roy Anderson et ses confrères de l’Imperial College de Londres et de l’Université de Hong Kong ont étudié 1425 cas de SRAS à Hong Kong jusqu’au 28 avril 2003.

Ils expliquent que les mesures de santé publique mises en œuvre ont permis de passer d’une phase exponentielle de nouveaux cas de SRAS à une situation de moins 20 cas confirmés par jour. Ces mesures comprennent l’information des personnes pour qu’elles se rendent rapidement à l’hôpital dès l’apparition des symptômes, le suivi des personnes en contact avec les cas suspects ou confirmés et la limitation des voyages.

On estime que la période moyenne d’incubation du SRAS est de 6,4 jours. Le taux de décès chez les plus de 60 hospitalisés et infectés par le virus du SRAS est de 43,3 % (IC 95 % = 35,2 %-52,4 %) alors que ce chiffre est de 13,2 % (9,8 %-52,4 %) chez les moins de 60 ans.

En conclusion, les auteurs insistent sur deux points. Le premier concerne le risque de décès qui apparaît aujourd’hui plus élevé que les premières estimations ne le laissaient penser. Par ailleurs, ils soulignent les bons résultats obtenus grâce à des mesures de santé publique efficaces et à une information pertinente et détaillée auprès de la population.

Source : Lancet 2003 ; advance online publication 7 may 2003

Descripteur MESH : Quarantaine , Hong Kong , Maladie , Syndrome , Syndrome respiratoire aigu sévère , Personnes , Santé , Santé publique , Londres , Population , Risque , Virus , Virus du SRAS

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