Trois des quatre millions d'enfants qui meurent chaque année pourraient être sauvés

Une série d'articles publiés cette semaine dans le Lancet est consacrée à la santé néonatale dans le monde. Il apparaît que 75 % des quatre millions de décès de nouveau-nés pourraient être évités par des moyens peu coûteux et de faible technicité.

Ces articles permettent de rappeler qu'environ 450 nouveau-nés de moins de 4 semaines meurent chaque heure dans le monde, la plupart de causes évitables. Par ailleurs, ces décès pendant la période néonatale représentent le double des décès liés au VIH/SIDA.

Ces décès sont étroitement liés à des situations économiques handicapantes puisque 99 % d'entre eux surviennent dans des pays pauvres. Cependant, les recherches dans ce domaine concernent presque exclusivement les 1 % de décès de nouveau-nés dans les pays riches.

Quatre articles abordent différents aspects de ce que les auteurs qualifient d'urgence néonatale, urgence largement ignorée des mesures de santé publique à l'échelle mondiale.

Dans une première étude, le Dr Jay Lawn et ses collaborateurs ont identifié les pays les plus touchés par ces décès de nouveau-nés : Afghanistan, Bangladesh, Chine, République Démocratique du Congo, Ethiopie, Inde, Nigeria, Pakistan, Indonésie, République de Tanzanie comptent les 2/3 de ces décès.

Au sujet de la nécessité d'une intervention mondiale, rapide et coordonnée en faveur d'améliorer cette catastrophe, le Dr Lawn rappelle que "Pendant que nous négligeons ces défis, 450 nouveau-nés meurent toutes les heures, la plupart de cause évitable, ce qui est inconcevable au 21° siècle". Les autres articles détaillent les interventions capables de réduire facilement le nombre de décès et abordent les moyens financiers à mobiliser.

Source : Lancet 2005, édition du mars

Descripteur MESH : Santé , Afghanistan , Bangladesh , Chine , Congo , Édition , Inde , Indonésie , Nigeria , Pakistan , République démocratique du Congo , Santé publique , Tanzanie

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