Réduire efficacement le risque de paludisme chez les patients infectés par le VIH

L’association de plusieurs traitements et des mesures simples de prévention permettent de réduire de façon marquée l’incidence du paludisme chez les personnes porteuses du VIH. Cette approche repose sur un traitement antirétroviral, un antibiotique et l’emploi de moustiquaires imprégnées d’insecticides.

Ceci est la conclusion d’une étude publiée dans la dernière livraison du Lancet. Le Dr Jonathan Mermin (Centers for Disease Control and Prevention, Ouganda) et son équipe ont testé ces mesures auprès de 1035 patients infectés par le VIH en Ouganda. Comparé à l’absence d’intervention, la prise quotidienne de l’antibiotique co-trimoxazole a permis de réduire de 76% le taux de paludisme. La réduction était de 92% avec un traitement antirétroviral et le co-trimoxazole et de 95% lorsque ces traitements étaient associés à l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticides.

Aujourd’hui, le VIH et le paludisme sont les deux infections les plus fréquentes en Afrique Sub-saharienne. Il est connu que le paludisme est associé à une aggravation de l’évolution de l’infection par le VIH et qu’il est plus souvent retrouvé chez les patients porteurs du virus. D’après Mermin, le rôle positif des antirétroviraux sur la fréquence du paludisme ne fait aucun doute et ces antirétroviraux « réduisent probablement la fréquence du paludisme en améliorant la fonction immunitaire plutôt qu’en ayant un effet antipaludéen direct ».

Source : Lancet 2006; 367: 1256–61

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