Téléphones portables et santé : La France constitue un groupe d'experts chargé de faire le point sur les données scientifiques disponibles

C'est à la demande de Martine Aubry et de Dominique Gillot que la Direction générale de la santé a mis en place un comité d'experts pour l'évaluation des risques éventuellement liés aux téléphones mobiles. Ce comité s'appuiera sur les éléments scientifiques disponibles pour éditer des recommandations en matière de santé publique.

Ce groupe d'experts s'est réuni pour la première fois le 29 juin 2000. Il devrait rendre son avis définitif au cours du dernier trimestre de l'année 2000 mais un rapport intermédiaire sera publié dès la fin septembre.

Le comité est présidé par le Dr D. Zmirou (faculté de médecine de Grenoble, président d'honneur de la Société Française de Santé Publique). Il comprend également B. Veyret et P. Aubineau, tous deux directeurs de recherche au CNRS, le Dr Seze (membre de la commission internationale de protection contre les rayonnements ionisants), A. Bardou (directeur de recherche à l'Inserm) et le Professeur M. Golberg, directeur de l'unité 88 de l'Inserm.

Un des objectifs fixés sera l'évaluation des risques potentiels chez les enfants au vu des valeurs limites d'exposition et de modération. Un communiqué de presse du Secrétariat d'Etat à la santé signale qu'un récent rapport britannique a dressé un bilan dans ce domaine et "a proposé un certain nombre de recommandations fondées sur l'état actuel des connaissances".

La constitution de ce groupe d'experts français n'est pas une mesure isolée. Le programme interministériel COMOBIO (communication mobile et biologie) effectue actuellement des recherches sur ce sujet. D'une durée de 2 ans, il associe 13 équipes de chercheurs et "vise à compléter les connaissances sur les effets biologiques et sanitaires de l'utilisation des téléphones portables".

Le Centre International de Recherche contre le Cancer basé à Lyon participe à un programme mis en place par l'OMS. Il devra publier en 2002 les résultats d'une "large étude épidémiologique menée dans 16 pays dont la France", selon le Secrétariat d'Etat à la santé.

De plus, "des normes européennes harmonisées relatives aux téléphones mobiles et à leurs stations de base sont en cours d'élaboration". La France devrait adopter ces recommandations dès leur publication.

Source : Communiqué de presse du Secrétariat d'Etat à la santé et aux handicapés.

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