Canicule août 2025 : 100 passages quotidiens aux urgences pour iCanicule
Une vague de chaleur étendue
Entre le 8 et le 11 août, 44 départements (45,3 % de la population métropolitaine) ont connu au moins un jour de vigilance orange canicule. Le 11 août, 12 départements — soit 10,3 % de la population — ont été placés en vigilance rouge, principalement en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie.
En parallèle, plusieurs régions ont subi des épisodes de pollution à l’ozone et, dans l’Aude, un épisode de pollution aux particules PM10 lié à un incendie. Ce cumul de risques majore l’impact sur la santé.
Hausse des recours aux soins
L’indicateur composite iCanicule (hyperthermie, coups de chaleur, déshydratation, hyponatrémie) permet de suivre les effets rapides des fortes chaleurs :
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Urgences : plus de 100 passages quotidiens depuis le 8 août, représentant 0,5 % de l’activité totale.
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SOS Médecins : une trentaine de consultations par jour depuis le 9 août, également 0,5 % de l’activité totale.
Toutes les tranches d’âge sont concernées, mais l’augmentation est la plus nette chez les 15–44 ans, avec un doublement des passages aux urgences (d’une dizaine à environ 20 par jour), majoritairement pour des coups de chaleur. Cette population représente aussi la moitié des consultations SOS Médecins pour iCanicule.
Chez les plus de 75 ans, iCanicule représente 1,4 % des passages aux urgences. Les enfants de moins de 15 ans restent minoritaires (moins de 10 % des passages et consultations).
Des effets différés à surveiller
Aucune hausse significative des hospitalisations toutes causes n’a encore été observée. Toutefois, l’exposition à la chaleur peut entraîner des complications cardiovasculaires, respiratoires, rénales ou psychiatriques, survenant entre 3 et 10 jours après l’épisode. Les données de mortalité ne pourront être établies qu’un mois après.
Priorités pour les soignants
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Détection précoce : reconnaître rapidement les signes d’hyperthermie, de déshydratation et d’hyponatrémie, particulièrement chez les jeunes adultes et les personnes âgées.
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Complications différées : surveiller les patients vulnérables dans les jours suivant l’exposition.
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Prévention ciblée : rappeler les gestes essentiels (hydratation, éviter les efforts aux heures les plus chaudes, rafraîchissement du domicile).
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Pollution et pathologies chroniques : en cas d’ozone ou de particules fines, conseiller aux patients souffrant d’asthme ou de maladies cardiovasculaires de limiter leurs sorties.
Une réponse de santé publique proactive
Santé publique France rappelle que l’absence d’évolution immédiate des indicateurs ne signifie pas absence d’impact. Les mesures préventives doivent être appliquées sans attendre, conformément au plan national de gestion des vagues de chaleur.
Ressources pour les professionnels
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Santé publique France – Dossier fortes chaleurs et canicules
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Outils de prévention et supports d’éducation des patients
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Rapports régionaux disponibles en ligne
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