Paludisme : généraliser les moustiquaires imprégnées d'insecticides

L'intérêt de ce type de moustiquaires dans la lutte antipaludique a été bien établi lors de différentes études. Néanmoins, leur coût restait un frein à la généralisation de leur emploi. Selon une nouvelle étude, un partenariat public-privé permettant de réduire le prix d'achat se révèle efficace et conduit à une réduction du nombre de décès chez les enfants. Ces résultats sont parus dans la dernière édition du Lancet.

Comme le rappellent Armstrong Schellenberg et al dans leur publication, l'emploi des moustiquaires imprégnées a permis de réduire de 19 % la mortalité chez les enfants. Restait alors à vérifier que cette stratégie de lutte antivectorielle pouvait être aussi efficace en dehors d'essais cliniques et en tenant compte des contraintes économiques locales.

Ceci a été effectué en Tanzanie dans le cadre d'un programme (projet Kinet) de "marketing social" qui consiste à combiner des mesures publiques et privées pour rendre accessibles ces produits au plus grand nombre. L'emploi des moustiquaires imprégnées d'insecticides et vendues par des commerçants locaux a été mesuré durant trois ans, avant et après l'initiation du programme.

Sur une population suivie d'environ 60.000 personnes, l'utilisation de ces moustiquaires est passée de moins de 10 % au début du programme jusqu'à 50 % trois ans plus tard. Parallèlement, la survie des enfants de 1 mois à 5 ans a augmenté de 27 %.

Les auteurs estiment que ce mode de financement et de distribution offre une solution très prometteuse pour un contrôle efficace du paludisme dans un contexte rural en Afrique.

Source : Lancet 2001;357:1241-7.

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