Farce de scientifiques : les faux Prix Nobel

Comme chaque année, des scientifiques farçeurs de l’Université de Harvard ont attribué des Prix Nobel bidon, baptisés “Ig Nobel Prize”, à des chercheurs ayant réalisé un travail farfelu ou dont il serait vain de chercher à reproduire les résultats. Cette année, un médecin norvégien est l’heureux lauréat du Prix Nobel Ig de médecine.

Le Dr Arvid Vatle de Stord (Norvège) a été récompensé vendredi lors d’une soirée à laquelle participaient de véritables Prix Nobel pour son inventaire mémorable des récipients utilisés par les patients qui apportent leur urine au laboratoire d’analyse médicale. Quant à Goerge et Charlotte Blonsky de New York, ils remportent le Prix Nobel de 'managed health care' pour avoir inventer (brevet US n°3.216.423) une méthode d'aide à l'accouchement par force centrifuge où la femme est attachée sur une table qui tourne à grande vitesse

L’an dernier, ce même prix avait été attribué au patient Y et ses médecins, les Drs Caroline Mills, Meiron Liewelyn, David Kelly et Petrer Holt du Royal Gwent Hospital de Newport (Pays de Galles). Leur lettre avait été publiée dans le Lancet sous le titre : “un homme qui se piqua le doigt et sentit très mauvais pendant cinq ans”.

En 1997, le prix fut décerné aux Drs Carl Charnetski et Francis Brennan de l’Université de Wilkes et au Dr James Harrison de la compagnie Muzak Ltd. (Seatlle) spécialisée dans la fabrication de bandes musicales enregistrées. Ils avaient découvert que la musique d’ambiance diffusée dans les grands magasins stimule la production d’immunoglobulines A et peut donc aider à empêcher le rhume.

L’année précédente, les lauréats du Prix Nobel Ig de Médecine furent quatre représentants des fabriquants de tabac américains, R.J Reynolds, U.S Tobacco, Lorilard et Philip Morris. Ils avaient soutenu devant le Congrès américain que la nicotine n’entraîne pas de dépendance.

En 1995, Marcia Buebel, David Shannahoff-Khalsa et Michael Boyle se sont partagés le prix pour leur pénétrante analyse intitulée “les effets d’une respiration forcée par une seule narine sur la cognition” et publiée dans l’International Journal of Neuroscience.

La médecine d’urgence fut à l’honneur en 1994 lorsque le prix fut attribué au patient X, ex-soldat du corps des Marines, qui insista pour qu’on lui fasse un électrochoc après avoir été mordu par son animal de compagnie, un serpent à sonnettes. Des cables reliés à la batterie de sa voiture furent attachés à ses lèvres et on laissa tourner le moteur à 3.000 tours/minute pendant cinq minutes.

En conséquence, cette même année, le jury ne manqua pas aussi de saluer le Dr Richard Dart du centre anti-poison de Rocky Mountain et le Dr Richard Gustafson de l’Université de l’Arizona. Ils relatèrent leur exploit en 1991 dans les Annals of Emergency Medicine sous le titre glorieux “échec d’un traitement par choc électrique après envenimation par un crotale”.

En 1993, l’Ig Nobel Prize honorait les travaux des Drs. James Nolan, Thomas Stillwell et John Sands sur une question des plus angoissantes : “le traitement aigu du pénis coincé dans une fermeture éclair”. Elle trouva sa solution dans un article publié en 1990 dans le Journal of Emergency Medicine.

Enfin, en 1992, cinq chercheurs japonais du centre de recherche Shisedo de Yokohama étaient enfin récompensés pour leur “élucidation des composés chimiques responsables de la mauvaise odeur des pieds”, découverte qui fut publiée en 1990 dans le British Journal of Dematology.

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