La toxine botulique de type A dans le traitement de l’hyperhidrose axillaire primaire bilatérale

Une étude multicentrique réalisée par le groupe d’études cliniques de l’hyperhidrose à Londres, montre l’efficacité et l’innocuité du traitement des hyperhidroses axillaires primaires par la toxine botulique de type A.

L’équipe du professeur assistant N. Neumann à Londres a regroupé plusieurs études cliniques de différents pays, dermatologiques et neurologiques (17 au total) afin de tester l’innocuité et l’efficacité de la toxine botulique dans le traitement des hyperhidroses axillaires primaires bilatérales.

Les participants de l’étude clinique statistique, multicentrique et avec placebo, sont des patients âgés de 18 à 75 ans, atteints d’hyperhidrose axillaire primaire bilatérale handicapante.

Parmi les 465 participants étudiés, 320 sont entrés dans l’étude clinique, 242 ont reçu un traitement par la toxine et 78 ont reçu un placebo. 307 autres patients ont complété l’étude, 234 avec la toxine et 73 avec le placebo. Treize d’entre eux ont été retirés de l’étude (8 avec la toxine et 5 avec le placebo) pour des raisons diverses.

Les patients ont reçu 50 U de toxine botulique de type A (Botox) ou le placebo par injection (10 à 15 injections) avec une répartition uniforme dans la zone d’hyperhidrose de chaque aisselle, définie par le test ‘minor’s iodine stach’.

Quatre semaines après le traitement, 94% des personnes traitées avec la toxine ont vu une réduction de plus de 50% de leur hyperhidrose contre 36% du groupe placebo. A la 16ème semaine, les taux de réponse étaient de 82% et 21% respectivement.

Les résultats globaux d’efficacité ont été significativement meilleurs dans les groupes traités avec la toxine que dans le groupe placebo (indice de satisfaction de 3,3 contre 0,8 à quatre semaines).

Seuls 11% des patients traités avec la toxine contre 5% traités avec le placebo se sont plaints d’effets indésirables.

Les auteurs concluent, à la suite de ces résultats, à l’innocuité ainsi qu’à l’effet bénéfique du traitement des hyperhidroses primaires axillaires par la toxine botulique de type A. De même, le taux général de satisfaction des patients est bon.

Source : BMJ 2001 ;323 :596-98.

Descripteur MESH : Londres , Étude multicentrique , Placebo , Patients , Aisselle , Hyperhidrose , Injections , Personnes

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