Hypertrophie bénigne de la prostate: besoin d’une prise en charge dans le temps

La prévalence de l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) dans nos populations vieillissantes est en augmentation importante car il s’agit d’une affection liée à l’âge et au statut hormonal de l’homme. Des études montrent qu’un diagnostic précoce et précis de la maladie, facilement réalisable, apporte un grand bénéfice sur le plan thérapeutique et sur la qualité de vie des séniors.

En France, plus de 1 millions d’hommes de plus de 50 ans sont concernés par une HBP symptomatique. En termes de complications, plus de 10% des patients non traités développent un événement urologique majeur lié à leur HBP.

Afin de sensibiliser la population masculine aux problèmes liés à l’HBP, tous les intervenants de cette journée ‘amphi’ organisée dans le cadre du Medec 2002, se sont accordés pour dire qu’une information claire, précise et synthétique, était nécessaire et demandée par les patients eux-même (anatomie de la prostate, sa fonction, les symptômes ressentis).

Pour le médecin, il s’agit de deviner les non-dits en matière de prostate, et ne pas hésiter à aborder des sujets tabous comme la sexualité (en termes crus s’il le faut) et la crainte du cancer.

Concernant les traitements thérapeutiques, il y en a trois principaux : le finastéride (inhibiteur de la 5 alpha-réductase, efficace après 6 mois de traitement) ; les alpha-bloquants (5 molécules et 7 spécialités) et la phytothérapie.

La chirurgie (résection transurétrale de la prostate, adénomectomie) représente probablement la meilleure solution à long terme, lorsque les symptômes persistent malgré les traitements médicaux, ou bien lorsque des risques de complication apparaissent.

Des traitements alternatifs nouveaux existent et sont à l’étude (ultrasons, ablation par aiguille, thermothérapie, laser).

«Quel que soit le traitement, il nécessite un suivi urologique à long terme, basé sur le toucher rectal, une évaluation du score symptomatique, la débitmétrie et le dosage du PSA (‘prostatic specific antigen’)», a commenté Pierre Teillac (Hôpital Saint-Louis, Paris).

«L’évaluation de la qualité de vie est devenue incourtournable dans la discussion des pathologies prostatiques et de leurs traitement», selon le docteur M. Péneau (service d’urologie andrologie, CHR Orléans).

C’est en effet un sujet qui a été longuement abordé par les intervenants, car les études montrent que les malades sont très demandeurs de l’aspect qualitatif de leur traitement, prenant de plus en plus conscience de l’importance de la prise en charge de leur maladie et l’impact qu’elle a sur la réduction des risques de complication.

Source : Medec 2002, 12-15 mars 2002, Paris

PI

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