Les complications cardiaques induites par les inhibiteurs de la COX-2 peut-être expliquées

On connaît les problème cardiaques rencontrés par certaines personnes qui passent, pour des raisons de mauvaise tolérance gastrique, de l’aspirine aux inhibiteurs de la cyclooxygénase 2 (COX-2) dans leur traitement de prévention de la douleur (voir dépêche Caducee), sans comprendre bien pourquoi. Une recherche sur la souris semblerait monter que les inhibiteurs de la COX-2, à l’instar de l’aspirine, n’inhibent pas le thromboxane A2 (TxA2), une molécule favorisant l’agrégation plaquettaire et la vasoconstriction.

Yan Cheng et ses collaborateurs de l’école de médecine universitaire de Pennsylvanie (Philadelphie, EU), qui publient leurs résultats dans Science, se sont servis de modèles murins transgéniques pour essayer de comprendre le rôle moléculaire et physiologique des inhibiteurs de la COX-2.

Les chercheurs ont observé une néovascularisation post-traumatique ainsi qu’une augmentation de l’agrégation plaquettaire chez des souris déficientes pour le récepteur à la prostacycline PGI2, alors qu’elles étaient réprimées chez des souris n’ayant pas le récepteur au TxA2 ou chez des souris traitées par un antagoniste de ce récepteur.

La réponse au traumatisme a été abolie chez les souris déficientes pour les deux récepteurs. Cela signifie donc que PGI2 module l’activation plaquettaire in vivo et limite spécifiquement la réponse au TxA2.

Les auteurs pensent que ces observations expliquent partiellement les effets cardiovasculaires indésirables des inhibiteurs de la COX-2, qui, contrairement à l’aspirine et les autres anti-inflammatoires non stéroïdiens, inhibent PGI2 mais pas TxA2.

Source : Science 19 avril 2002;296:539-41

PI

Descripteur MESH : Douleur , Inhibiteurs de la cyclooxygénase 2 , Personnes , Recherche , Vasoconstriction , Médecine , Pennsylvanie , Philadelphie , Prostacycline , Rôle

Recherche scientifique: Les +