La fatigue au volant augmente d’un facteur huit le risque d’accident corporel

Cette semaine, la revue médicale de la British Medical Association a pour thème éditorial la sécurité routière. Dans une des études publiées dans le numéro à paraître demain, il est reporté que les personnes en manque de sommeil sont responsables de près de 10% des accidents de la route dans lesquels une personne est blessée ou tuée.

Cette étude cas/contrôle néo-zélandaise, réalisée entre avril 1998 et juillet 1999, a compris 571 conducteurs ayant subi un accident de voiture dans lequel au moins un occupant a été blessé et admis à l’hôpital. Une cohorte de 588 conducteurs lambda, utilisée comme contrôle, a représenté les évènements de la circulation courants qui se sont déroulés durant la même période.

Une association forte a été retrouvée entre le manque de sommeil (les conducteurs ayant admis qu’ils avaient un déficit de sommeil) et le risque d’un accident occasionnant un blessé ou un décès (RR=8,2, IC95%=3,4-19,7).

Les conducteurs ayant dormi moins de cinq heures dans les 24 heures précédent l’accident ont présenté un risque de 2,7 (1,4-5,4), comparés à ceux ayant dormi plus de cinq heures.

Les personnes ayant conduit entre 2 et 5 heures du matin ont présenté un risque d’accident de 5,6 (1,4-22,7), comparés à celles ayant conduit aux autres heures de la journée.

Le risque d’accident pour une population possédant au moins un des paramètres caractérisant un manque de sommeil, a été de 19% (15%-25%).

Source : BMJ 11 mai 2002;324:1125

PI

Descripteur MESH : Risque , Fatigue , Sommeil , Personnes , Accidents , Éditorial , Sécurité , Association , Population

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