Une étude sur les facteurs de réinnervation après une transplantation cardiaque

La réinnervation sympathique spontanée après une greffe cardiaque se fait plus facilement lorsque le donneur et le receveur sont jeunes et lorsque l’intervention a été rapide et sans complication, indique une étude qui paraît dans la revue Circulation.

Cette étude allemande présentée par Bengel et al a été mise en place afin d’identifier les facteurs qui influencent positivement le phénomène de réinnervation sympathique après une greffe cardiaque. Les auteurs expliquent dans leur introduction que la réinnervation du ventricule gauche peut améliorer la réponse à l’exercice, la régulation du flux et la fonction ventriculaire. On sait aussi que le degré de réinnervation est très variable mais qu’il tend à s’améliorer sur la durée.

L’étude a été menée sur 77 patients (11 femmes) qui avaient bénéficié d’une transplantation cardiaque et qui ne présentaient pas de problème de rejet. Le degré de réinnervation, évalué par PET scan, a été déterminé en moyenne 3,8 ans après la greffe.

Les auteurs disposaient selon les patients d’un suivi de 1,5 à 19 ans après la transplantation. Les receveurs étaient âgés de 23 à 60 ans et les donneurs de 13 à 59 ans. La durée de l’opération (mesurée par le temps de clampage de l’aorte) allait d’une demi-heure à presque trois heures.

La réinnervation a été jugée partielle chez 52 patients tandis qu’elle était absente chez 25 patients évalués à plusieurs reprises après la greffe. Chez ceux où elle visible, la recolonisation par des fibres nerveuses efficaces était observée sur environ 20 % du ventricule gauche.

Bengel et al. ont également montré que le degré de réinnervation était positivement corrélé au délai écoulé depuis la transplantation et inversement corrélé à l’âge du donneur et à l’âge du receveur. La réinnervation était plus marquée pour les interventions les plus courtes.

Il est important de noter que le pronostic n’était pas lié à la réinnervation. Malgré cette observation, Bengel et al. estiment que favoriser la réinnervation pourrait augmenter la capacité d’effort.

Source : Circulation 2002 ; published online before print July 8, 2002, Clinical Determinants of Ventricular Sympathetic Reinnervation After Orthotopic Heart Transplantation, Bengel et al.

SR

Descripteur MESH : Transplantation , Patients , Femmes , Fonction ventriculaire , Observation , Pronostic , Temps , Transplantation cardiaque

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