De nouveaux indices de relation entre la dépression et le risque de maladie d’Alzheimer

Une étude assez longue sur des personnes de plus de 65 ans suggère que la sévérité des symptômes dépressifs est liée au risque de développer la maladie d’Alzheimer.

Cette nouvelle étude fait l’objet d’une publication dans le numéro du 13 août de la revue spécialisée Neurology. Plus de 650 personnes, toutes membres du clergé, ont pris part à cette enquête de sept ans.

Ils ne présentaient pas de signe d’Alzheimer en début d’étude. Des examens annuels ont permis d’évaluer leurs fonctions cognitives et de rechercher la présence de symptômes dépressifs.

Au cours du suivi, 108 participants ont développé un Alzheimer. Ceux qui présentaient le plus de symptômes dépressifs en début d’étude étaient plus enclins à développer un Alzheimer et à présenter un déclin cognitif rapide, expliquent Robert Wilson (Rush Alzheimer’s Disease Center, Chicago) et ses confrères dans leur article.

« Pour chaque symptôme dépressif supplémentaire, le risque de maladie d’Alzheimer augmentait d’environ 20 % », précise Wilson. Dans ces conditions, le risque d’un déclin cognitif au cours d’une année augmentait en moyenne de 24 %.

L’étude de Wilson ne permet pas d’affirmer que les signes dépressifs sont irrémédiablement corrélés au risque d’Alzheimer dans cette population âgée. Cependant, ils tendent à conforter cette hypothèse déjà mise en évidence dans des études rétrospectives de type cas/contrôles.

Source : American Academy of Neurology. Neurology 2002;59:364-70

SR

Descripteur MESH : Risque , Maladie , Dépression , Personnes , Maladie d'Alzheimer , Chicago , Clergé , Études rétrospectives , Membres , Population

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