Apport calorique et risque d’Alzheimer

Selon des travaux récents, un apport calorique élevé est associé à un risque accru de maladie d’Alzheimer surtout chez des sujets qui présentent une prédisposition génétique.

Cette étude publiée dans le numéro d’août des Archives of Neurology porte sur le suivi de 4 ans de 980 personnes qui ne présentaient pas de signe de démence en début d’étude. Un questionnaire semi-quantitatif était utilisé pour mesurer l’apport alimentaire des participants au cours de la période de suivi.

Dans leur article, Luchsinger et al. expliquent avoir mis en évidence une relation entre les apports caloriques les plus élevés et le risque de développer un Alzheimer les porteurs de l'allèle epsilon 4 du gène de l'Apo E.

Chez ces sujets, le risque serait multiplié par 2,3 dans la catégorie où l’apport calorique est le plus élevé, comparé à la catégorie où l’apport calorique est le plus faible. Chez ceux qui n’étaient pas porteurs de cet allèle, l’augmentation du risque en fonction de l’apport calorique n’était pas significative, ajoutent les auteurs.

Ces résultats semblent donc conforter l’idée qu’une restriction calorique peut influer sur les mécanismes liés au vieillissement. Dans ce contexte, il serait intéressant d’évaluer l’effet de ce type d’intervention sur le risque d’Alzheimer chez les porteurs de l’allèle APOE epsilon 4.

Source : Arch Neurol 2002 ;59 :1258-93

SR

Descripteur MESH : Risque , Génétique , Maladie , Démence , Maladie d'Alzheimer , Personnes , Restriction calorique , Vieillissement

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